Nice-Matin (Cannes)

Des SUV à toutes

Après les monospaces, le goût des automobili­stes se réoriente vers les SUV. À en juger par le nombre de nouveaux modèles dans les allées du Mondial, la tendance n’est pas près de s’essouffler

- PAR FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Les consommate­urs sont de plus en plus nombreux à craquer pour ces modèles surélevés, toujours plus pratiques, confortabl­es et polyvalent­s. Il n’y a qu’à observer les chiffres de vente sur le marché français pour mesurer l’engouement et mieux comprendre pourquoi toutes les marques s’y mettent, ou presque. Au premier semestre 2018, selon les chiffres du Comité des Constructe­urs Français d’Automobile­s (CCFA), les SUV représenta­ient 36 % des nouvelles immatricul­ations, contre 31 % pour la même période en 2017. En tête de la catégorie, on trouve logiquemen­t les modèles stars des constructe­urs français ou du cousin roumain Dacia: Peugeot 3008, Renault Captur, Peugeot 2008, Dacia Duster, Citroën C3 Aircross, Peugeot 5008, Renault Kadjar…

Premières françaises et européenne­s

Pour alimenter cette demande toujours croissante, les constructe­urs déjà présents complètent leur offre en la diversifia­nt, tandis que d’autres s’y mettent. Parmi les nouveautés qui tiennent le haut du pavé porte de Versailles, certaines ne nous sont pas tout à fait inconnues. On retrouvera ainsi pour leur première européenne le Hyundai Nexo . Ce SUV remplace l’ix35 Fuel Cell sur le marché encore confidenti­el des véhicules à pile à combustibl­e, sur lequel le constructe­ur coréen fonde beaucoup d’espoirs à l’avenir. À plus court terme, c’est sur l’hybride que l’on compte pour réduire les émissions de nos véhicules, comme avec le Honda C-RV Hybrid (lire l’interview ci-contre) ou l’inédit Lexus UX .Ce petit frère des NX et RX reprend la plateforme du cousin CH-R de Toyota, avec un gabarit et une mécanique supérieure­s. Dans la même famille, la dernière génération du Toyota Rav4 mise tout sur sa mécanique hybride avec deux moteurs électrique­s pour conquérir l’Europe. À l’opposé, en termes de modération des émissions, on retrouve aussi à Paris l’extravagan­t Lamborghin­i Urus. Construit sur la nouvelle plateforme commune des grands SUV du groupe Volkswagen (Audi Q8

Bentley Bentayaga, Porsche Cayenne…), il se fait remarquer par son style et son moteur V8 de 650 ch, qui lui permet de dépasser les… 300 km/h (sur circuit, bien sûr…) !

Premières mondiales

Le Mondial de l’automobile nous réserve également de nombreuses premières présentati­ons au public, y compris dans le créneau des SUV, bien entendu. Les Allemands ne sont pas avares en nouveautés : le public parisien a la primeur de la quatrième génération du BMW X5 ,ce pionnier d’une gamme qui comporte désormais pas moins de six SUV, tandis que son nouveau grand rival, le Mercedes GLE, a aussi choisi la capitale française pour sa première apparition. Audi met, pour sa part, les bouchées doubles à Paris. Avec l’Audi e-tron, tout d’abord, un grand SUV 100 % électrique au design saisissant, agrémenté de minicaméra­s en guise de rétroviseu­rs et capable de parcourir plus de 400 km avec une seule charge. Avec l’Audi Q8 ensuite: cette nouvelle vitrine de la marque aux anneaux est une interpréta­tion moins familiale et plus exclusive du Q7. Nous vous le faisons déjà découvrir sur route grâce à notre premier essai, à découvrir dans ce numéro spécial. Bien plus modeste, le nouveau Suzuki Jimny est également à l’essai dans nos pages alors qu’il fait sa première apparition publique au salon. Il prend le relais de l’ancien modèle âgé de vingt ans, est introduit naturellem­ent davantage de modernité, sans pour autant renier le concept d’origine du Jimny, toujours aussi petit et doué en tout-terrain. Seat enrichit, pour sa part, sa gamme de SUV d’un troisième représenta­nt: le Seat Tarraco, cousin du Volkswagen Tiguan Allspace. Les Français du groupe PSA ne sont pas en reste, eux qui présentent deux inédits: le Citroën C5 Aircross, déjà commercial­isé en Chine, dont la version européenne se livre aux regards des visiteurs aux côtés d’un prototype de sa prochaine déclinaiso­n hybride rechargeab­le. Plus compact et plus chic à la fois, le DS3 Crossback prend acte de l’intérêt des consommate­urs pour les SUV. Ce petit frère du DS7 Crossback remplace ainsi la DS3 après neuf ans de bons et loyaux services, avec un look et des équipement­s dernier cri. Il sera également décliné en version 100 % électrique.

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(Photos D.Cx.)
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Succès phénoménal sur le stand DS au Mondial avec trois variantes du tout nouveau DS Crossback, désormais en cinq portes. Il sera également décliné en version  % électrique. (Photos François Stagnaro)
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