USA, Pays-Bas, Canada et Royaume-uni accusent la Russie de cyberattaques
Une ambiance digne de la Guerre froide. Le Royaume-Uni, le Canada, les Pays-Bas et les Etats-Unis ont accusé , hier, la Russie d’avoir mené des cyberattaques contre plusieurs de leurs institutions depuis 2014. La Russie doit « cesser son comportement irresponsable », a par ailleurs affirmé le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, alors que la Russie dément toute implication. Les Pays-Bas ont annoncé avoir expulsé quatre agents russes pour avoir tenté en avril de pirater le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye. La justice américaine a annoncé, hier, l’inculpation de sept agents du renseignement militaire russe (GRU) pour une campagne de cyberattaques contre des instances sportives, une agence internationale et une société américaine spécialisée dans l’énergie nucléaire, entre 2014 et 2018. L’agence mondiale antidopage (AMA), basée à Montréal, et le Centre canadien pour l’éthique dans le sport (chargé de la lutte antidopage au Canada), ont été visés en 2016. Le gouvernement du Canada estime que le GRU est « fort probablement responsable de ces actions », a déclaré ce jeudi le ministère canadien des Affaires étrangères. Londres accuse de son côté les services de renseignement militaires russes d’avoir mené une série de cyberattaques touchant un large éventail d’événements et de secteurs, d’instances sportives à l’élection présidentielle américaine de 2016, écrit le gouvernement britannique dans un rapport basé sur les travaux de son Centre national de sécurité informatique (NCSC) et rendu public hier. Moscou a jugé « absurdes » ces accusations, rapporte l’agence de presse RIA. « Il n’y a eu aucune attaque » , a dit une source au ministère russe des Affaires étrangères.