Nice-Matin (Cannes)

Chez Sanogia, Jean-Baptiste est déjà un “chargé d’affaires”

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Il a 22 ans est en entré en apprentiss­age chez Sanogia en juillet dernier. Aujourd’hui, Jean-Baptiste Rebuffo est déjà considéré comme un « élément à part entière de l’entreprise ». « Nous croyons tellement en l’apprentiss­age que nous jouons à fond cette carte, en mettant tout en oeuvre pour former ces jeunes, leur inculquer nos valeurs, puis les conserver dans

notre entreprise. » Roland le Joliff, directeur de la communicat­ion de cette société spécialisé­e dans la fabricatio­n et la distributi­on de produits d’hygiène, installée dans la zone d’activités du plateau de Signes depuis sa création en 1997, évoque sans détour un sujet qui lui tient à coeur. « Pendant quelques années, nous ne comptions que deux alternants parmi notre personnel de 35 salariés. Un à la vente et un à la comptabili­té. Depuis quelque temps, nous axons notre politique autour des vertus de l’apprentiss­age en lesquelles nous croyons vraiment. »

Il a refusé un CDI

Sanogia entend développer son activité en faisant « confiance à la jeunesse ». « Ils sont jeunes, nous souhaitons qu’ils expriment leur potentiel. Mais nous comptons surtout sur la motivation dont ils peuvent faire preuve. » Et lorsqu’ils ont rencontré JeanBaptis­te, les dirigeants de la société n’ont pas été déçus, niveau enthousias­me ! « Je suis originaire de Grasse. Après la troisième, j’ai arrêté le cursus scolaire classique, qui ne me convenait pas, pour aller au plus vite à la rencontre du milieu profession­nel. J’ai commencé par un CAP en froid et climatisat­ion, puis j’ai choisi le commerce en passant un bac pro. Que j’ai décroché avec une mention. Ce qui m’a permis de travailler six mois, avant que l’on me propose un contrat à durée indétermin­ée. Un CDI que Jean-Baptiste a refusé .

« J’ai choisi de partir passer six mois, tout seul, en Nouvelle-Zélande. » Son but : apprendre l’anglais. Une langue qu’il n’utilise jusque-là qu’avec son seul niveau scolaire de 3e. « Je me suis même forcé à ne rencontrer aucun Français sur place, pour être obligé de parler anglais. » Il ne va pas le regretter ! En juin dernier, il doit revenir en France, pour y chercher une alternance en Négociatio­n et digitalisa­tion de la relation client (NDRC).

Une voiture, un téléphone et un ordinateur

« Juste avant de rentrer au pays, je reçois un coup de fil. On me propose un rendez-vous au plus tôt chez Sanogia. À peine débarqué en France, je viens ici et je découvre une très bonne boîte. Le courant passe bien. Deux semaines après, on signait ! » Une « vraie belle rencontre » pour Roland Le Joliff : « Jean-Baptiste représente exactement ce que nous recherchon­s. Son parcours nous a plu. Un parcours au cours duquel il a fait preuve d’une motivation qui représente le plus de ce que la jeunesse peut déjà nous apporter. Aujourd’hui, Jean-Baptiste n’est pas considéré chez nous comme un apprenti ou un alternant mais comme un chargé d’affaires. » Pendant une formation de cinq semaines, au titre du cycle d’intégratio­n, le Grassois a découvert les secteurs de la fabricatio­n, de la logistique, de l’administra­tion et du marketing avant de partir sur les routes avec Stéphane, son tuteur. « Nous lui avons même fourni le paquetage pour qu’il puisse aller au plus vite vers l’autonomie : un véhicule, un téléphone et un ordinateur, précise le Dircom. Aujourd’hui, nous le formons et lui inculquons nos valeurs. » « Pour moi, c’est un véritable partenaria­t avec l’entreprise, Jean-Baptiste. C’est un échange de bons procédés. Ça matche bien entre nous et c’est juste top pour moi ! » se réjouit

« Il a la responsabi­lité du présent et de l’avenir »

« Ne pas faire confiance à l’apprentiss­age, c’est ne pas faire confiance à la relève, ne pas faire confiance à la jeunesse, insiste Roland Le Joliff. Mais, nous estimons également qu’il ne faut pas considérer l’apprenti comme un apprenti mais dans la fonction qu’il exerce. Aujourd’hui, un garçon comme Jean-Baptiste a la responsabi­lité du présent et de l’avenir car il sera un jour tuteur à son tour. Chez nous, ça parait normal à tout le monde qu’il soit considéré comme sa fonction. » Avec Jean-Baptiste, il y a aujourd’hui quatre autres contrats alternants chez Sanogia : deux aux ‘‘ Un échec rectifié peut être un tremplin pour une réussite”

ventes, un au laboratoir­e et un à la comptabili­té. « Et tous ont droit, bien entendu, de se tromper. Ça fait partie de l’apprentiss­age, concède M. Le

Joliff. Nous considéron­s, dans l’entreprise, qu’un échec, rectifié, peut être un tremplin pour une réussite. » Avant de rappeler que « deux tiers des chefs d’entreprise sont aujourd’hui issus de l’apprentiss­age ou de la branche profession­nelle. C’est aussi pour cela que cette notion d’apprentiss­age est autant ancrée en moi. »

 ??  ?? Roland Le Joliff (à droite), heureux de la « vraie belle rencontre » avec Jean-Baptiste, sur lequel il compte beaucoup pour l’avenir de l’entreprise. (Photo D. Z.)
Roland Le Joliff (à droite), heureux de la « vraie belle rencontre » avec Jean-Baptiste, sur lequel il compte beaucoup pour l’avenir de l’entreprise. (Photo D. Z.)

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