« Pas de surcoût en  pour les chantiers voile qui se déplaceront au port Canto »

Michel Filzi, président de Reed Expositions France, organisateur Cannes Yachting Festival

Au lendemain de l’inauguration du Yachting , Yves Lyon-Caen, le président de la Fédération des Industries Nautiques (FIN) () avait manifesté son étonnement et son mécontentement après l’annonce par l’organisateur de déplacer en  au port Canto tous les bateaux à voile exposés. Votre sentiment sur cette édition ?

Une réelle satisfaction. Outre la bonne fréquentation (+ %), la qualité ressentie des acheteurs a encore fait un bond. Le caractère international de l’événement s’est encore amélioré. Le marché est porteur et le salon a parfaitement rempli son rôle de rencontre entre acheteurs et chantiers. Je retiendrai aussi la hausse de  % du nombre de bateaux. Votre réaction aux propos du président de la FIN qui parle de « fait accompli » et laisse entendre un manque de concertation? Sur la forme, mais ce n’est pas le plus important, j’ai été étonné du ton employé, qui a une franche connotation polémique, et surtout d’avoir gardé la primeur de la déclaration pour l’inauguration du festival. Pas forcément le moment le plus opportun!

Et sur le fond ?

Je retiens surtout une convergence de vue avec la FIN sur la vision stratégique à adopter. La Fédération des Industries Nautiques confirme ce que l’on dit depuis un certain temps et que l’on met maintenant en oeuvre. C’est-à-dire, premièrement, la nécessité absolue d’une extension du Yachting au-delà du vieux port, si l’on veut lui donner toutes les armes pour garder son leadership européen et continuer à rester dans le trio de tête des salons mondiaux à flot. Et deuxièmement, que le choix de développer la voile au port Canto est le bon! Après, il y a des termes que j’ai trouvés excessifs. Comme celui de «diktat». Je sais que cela fait partie d’un jeu de communication dans un contexte compliqué et que je pensais réservé aux instances judiciaires et que Yves Lyon-Caen a cru bon de le lier, puisqu’en indiquant qu’il ne souhaitait pas en parler, il en parle quand même! [Rires] Il ne faut pas prendre les gens pour ce qu’ils ne sont pas… Tout le monde aura compris que ses critiques à peine voilées n’étaient pas étrangères au contexte litigieux depuis octobre . Je précise que ce projet d’extension, on en parle depuis quatre ans avec les dirigeants de la FIN. En mars , Reed a invité une journée les  plus grands chantiers internationaux (voile et moteur) à Cannes pour parler des différentes options pour agrandir le Yachting. Cette année, en plus de cette édition, nous avons continué la préparation de . Nous avons tenu compte des différentes contraintes techniques, de la réalité des segments de marchés, mais aussi des tirants d’eau, de la place à terre et à flot disponible, la taille des quais, etc. Et, de juin à juillet , nous avons aussi rencontré les  plus grands chantiers à voile. Donc, ce n’est pas un projet sorti du chapeau la semaine dernière !

Les tarifs pour les exposants vont évoluer en  ?

Pour les chantiers voile qui se déplacent à Canto, il n’y aura pas de surcoût. Même si, pour nous, cela représente beaucoup d’investissement. Notre marge baissera l’année prochaine, un choix parfaitement assumé.

Où en est la procédure judiciaire qui vous oppose avec la FIN concernant l’exploitation du Cannes Yachting?

La résiliation du contrat de partenariat que nous avions par la FIN date d’octobre . Il y a eu une re bataille juridique devant la Cour de la Concurrence et où la FIN a été déboutée de sa saisine. Maintenant, on est devant le TGI. Et là le jugement porte sur l’ensemble de la procédure engagée par la FIN. On devrait être fixé début . Mais mon intention reste de laisser au domaine judiciaire ce qui lui appartient.