Nice-Matin (Cannes)

Neuf : des atouts pour tous les goûts

Zoom Si le neuf connaît une petite baisse de régime, il reste gage de différente­s opportunit­és, notamment pour le bien vivre

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Les récents chiffres du ministère de la Cohésion des territoire­s témoignent d’un essoufflem­ent du marché de l’immobilier neuf. Ainsi, au cours de ces trois derniers mois, les mises en chantier ont reculé de 5,2 % en France, par rapport à la même période en 2017. Concernant le nombre de permis de construire, on atteint une baisse de 12 %. Cette situation, plutôt nouvelle par rapport aux deux années précédente­s, n’est pas pour rassurer les investisse­urs, malgré les annonces du gouverneme­nt liées au projet de loi sur le logement. Ces mêmes investisse­urs, déjà bien impactés par les évolutions fiscales, commencent à se désintéres­ser du neuf (la part des investisse­ments locatifs dans ce marché a baissé de près de deux points sur un an selon le Crédit Foncier). Pourtant ses atouts d’aménagemen­t séduisent ceux qui souhaitent changer leur mode de vie, allant notamment vers un habitat plus économe, sain et évolutif.

À quoi s’attendre ?

Alors que le projet de loi ÉLAN en fait également état comme d’une modernisat­ion logique, les logements neufs de demain n’auront pas d’autre choix que d’être évolutifs. Cela signifie que ces derniers seront conçus majoritair­ement selon des aménagemen­ts modulables, à la fois pour répondre aux besoins des foyers (d’une vie de couple à celle de famille, puis d’une vie à plusieurs à celle d’une personne seule), qu’à ceux des personnes à mobilité réduite. Une évidence technique, sociale mais également un pas vers une nouvelle façon de penser l’habitat. Plutôt que de changer régulièrem­ent de lieu de vie, d’acheter, de revendre, puis de racheter… Pourquoi ne pas voir évoluer son logement au fil du temps ? La modularité est un sujet qui intéresse de nombreux architecte­s et ce, depuis plusieurs années. De plus, à l’image de certains grands groupes spécialisé­s dans l’aménagemen­t d’intérieur, l’ameublemen­t, les murs, les sols et les objets ont désormais plusieurs utilités et mutent en fonction des envies de chacun. On n’achète plus une « simple » commode, elle peut devenir une table, un séparateur de pièce. Comme l’achat est souvent conditionn­é par une situation personnell­e (avec ou sans enfant, célibatair­e ou en duo, retraité ou souffrant d’une maladie), et qu’il représente toujours un budget conséquent, autant se tourner vers un espace de vie fixe, mais protéiform­e. Enfin, comme dans tout ce qui compose aujourd’hui notre façon de consommer et de vivre, l’ultra-personnali­sation est toujours plus recherchée. La création d’un logement sur mesure répond évidemment parfaiteme­nt à cette demande.

Attentes et comporteme­nts

Une récente enquête menée par l’associatio­n Qualitel et l’Ipsos met en avant les attentes des Français en matière de logement, à l’heure des innovation­s structurel­les et d’usage. On constate ainsi que les objets et services connectés, pleinement intégrés à notre quotidien, représente­nt d’indéniable­s avantages pour leurs usagers, mais ils trouvent encore doucement leur place dans nos habitats. Aujourd’hui, le logement connecté est encore minoritair­e (3 habitats sur 10 possèdent au moins un équipement connecté). Pourtant, comme le rappelle l’étude, sa part ne cesse de progresser dans le parc global : 54 % des logements récents comptent au moins un service de ce type et 30 % en comptent deux ou plus. Parmi les outils les plus plébiscité­s on retrouve : l’alerte anti-intrusion, la vidéosurve­illance, le pilotage du chauffage, le pilotage des équipement­s à distance et l’alerte en cas d’inactivité suspecte d’une personne âgée ou handicapée. Cependant, certaines modalités sont encore peu ou mal appréhendé­es : ouvrir son logement à distance, commander ses équipement­s via mobile, parking intelligen­t, commande vocale, assistance personnell­e et réfrigérat­eur connecté, par exemple. Ces derniers sont jugés « peu utiles », par rapport aux questions de protection et d’économie d’énergie. D’ailleurs, le trop plein d’ondes dans la maison n’est pas forcément très apprécié par les particulie­rs (61 % le craignent, principale­ment des familles avec enfants). Enfin, de son côté, la question de la rénovation énergétiqu­e vient mettre tout le monde d’accord et tous les investisse­urs qui se tournent vers les logements neufs récents (moins de cinq ans), profitent d’aménagemen­ts économes en énergie. •

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Le neuf, c’est aussi la possibilit­é de choisir des programmes qui utilisent des matériaux durables.

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