Nice-Matin (Cannes)

Mirea Delogu: «Je fais partie totalement de la Cie Preljocaj» Cannes

La première danseuse du ballet La fresque d’Ajelin Preljocaj, présenté ce soir au palais, évoque son parcours au sein de la compagnie et anime une master class

- PROPOS RECUEILLIS PAR NELLY NUSSBAUM

Mirea Delogu est italienne, née en Sardaigne et ancienne élève de l’école de danse Rosella Hightower. Et, cette année, à 21 ans, après avoir été danseuse figurante, puis sujet dans le ballet La Fresque de la Cie Preljocaj à sa création en 2016, elle endosse le rôle principal. Un parcours dont rêvent toutes les petites danseuses. Et son ascension est telle que le Palais des Festivals lui a même demandé de donner une master class dans le cadre de la présentati­on de ce spectacle ce soir au Grand Auditorium. Elle revient sur son « conte de fée ».

Envie d’être danseuse, depuis toute petite ?

Je ne me suis jamais posé la question… Lorsque j’ai commencé sérieuseme­nt vers  ans par des cours en Sardaigne, puis des stages dans des grandes écoles italiennes, c’est devenu naturel. À  ans, j’ai intégré l’ESDCM où j’ai été élève pendant deux ans, la danse est devenue ma vie. La dernière année, j’ai dansé avec le Cannes Jeune Ballet tout en travaillan­t avec le Ballet Preljocaj. C’est beaucoup de travail, mais le plaisir a toujours pris le pas sur l’effort. Aujourd’hui, je fais totalement partie de cette compagnie. C’est mon métier et, même si j’ai du mal à y croire, c’est un grand bonheur.

Qu’est-ce qui vous fait vibrer pour un ballet ?

La globalité de ce qui le compose, mais surtout l’histoire que l’on interprète et l’énergie qui s’en dégage. C’est ce qui se passe dans La Fresque. Il y a une énergie qui touche aussi le groupe. On se sent porté et ça aide à l’interpréta­tion. Surtout que pour la première fois, j’ai le rôle principal. C’est une grande responsabi­lité, car, j’ai vu l’évolution de la pièce et connu la danseuse qui a créé le rôle. Même si j’ai beaucoup observé la mutation de la pièce, je me suis reposée sur l’équipe de la création. Ce fut pour moi, une aide considérab­le.

Pensez-vous avoir une maturité suffisante pour donner une Master Class ?

Comme je disais, pour mon rôle, l’équipe m’a énormément aidé, ce qui m’a fait progresser. Aussi, j’avais envie de faire vivre une partie de la pièce à d’autres danseurs. D’offrir en partage, ce qui m’a permis d’être où j’en suis aujourd’hui. Et pour être reconnaiss­ante, il n’y a pas d’âge. Je vais tenter de transmettr­e ce que l’on m’a transmis, même si, pour cette première master class, j’ai un peu le trac !

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La danseuse lors de sa master class au palais hier. (Photos N.N.)

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