Y’a quand même un souci...
Les Toulonnais, qui ont longtemps subi, essuient une nouvelle défaite face à une entreprenante formation d’Edimbourg, victorieuse avec le bonus. La douche écossaise
Y’a pas le feu au lac, comme disent les Helvètes. Pour autant, à ce rythme-là, les Toulonnais risquent bien la noyade s’ils ne parviennent pas - désormais au plus vite - à redresser la barre. Le navire varois prend dangereusement de la gîte alors que sur le pont, les partenaires de Bastareaud s’agitent, hélas dans le désordre. Hier, face à Edimbourg, les Rouge et Noir ont bu la tasse en voyant leurs adversaires, très en jambes, prendre le large. Les hommes de Collazo ne parviennent pas à suivre le cap et affichent au fil des semaines et des matches toujours les mêmes scories : discipline, approximations, fautes individuelles, plaquages manqués, défense perméable, en-avant, défense à trou… Un véritable palmarès pour autant de cadeaux avant l’heure. « On leur donne 26 points en première mi-temps. C’est pas rien » lâchait un Mathieu Bastareaud dépité. Les propos du capitaine toulonnais qui revenait au combat après avoir purgé ses cinq semaines de suspension étaient à peine exagérés. Dans l’opération « portes ouvertes » du RCT, les Ecossais ne se sont pas montrés avares d’opportunisme avec une paire de centres (Johnstone-Scott) virevoltante.
En pleine galère
Bref, entre des joueurs d’Edimbourg qui s’amusaient autour de leur meneur de jeu et artilleur Van der Walt et des Toulonnais qui couraient après le ballon faute de pouvoir le faire après le score, il y avait un monde d’écart. Au cours des quarante premières minutes d’un jeu quasi à sens unique malgré un essai en force de Taofifenua (Romain) après une percée initiale de Fekitoa, Toulon faisait peine à voir. En seconde période, Toulon offrait un meilleur visage mais ne parvenait pas à se montrer réaliste par excès de précipitation et par manque de lucidité. La confiance n’y était pas et l’essai en contre de Ikpefan servi par Fekitoa ne pouvait masquer les notoires insuffisances varoises. Le dernier essai des Ecossais, sur une relance des plus hypothétiques, donnait même un sentiment d’infortune à des Varois en pleine galère.