Nice-Matin (Cannes)

Coups de feu : « J’ai fait une connerie »

Moment de panique, samedi soir à 20 h 30, lorsqu’un individu a tiré en l’air avec un fusil de chasse au niveau du 41, route de Nice. «J’ai fait une connerie», confesse Nicolas, 22 ans

- MARIANNE LE MONZE mlemonze@nicematin.fr

Trois coups de feu pour dire qu’on est heureux ! Mais à quoi pensait-il ? Samedi soir, à 20 h 30, sur le parking de la résidence La Roseraie, 41, route de Nice, le jeune homme de 22 ans qui a tiré en l’air trois coups de fusil de chasse par la vitre de son véhicule (côté passager) n’a pas beaucoup réfléchi. Il le dit luimême. Le riverain qui passait à moins de deux mètres de là non plus : instinctiv­ement, il a plongé contre une voiture en stationnem­ent pour se protéger.

« Ça ramène à de mauvais souvenirs »

Quant aux dîneurs attablés aux terrasses des deux restaurant­s voisins, « A L’endroit » et « Hollywood Pizza », ils en ont été quittes pour une belle panique. « Par les temps qui courent lorsque vous entendez de telles détonation­s et aussi proches, cela ramène à de mauvais souvenirs. On a tous, ou presque, des connaissan­ces qui ont été prises dans un attentat » , résume Eric, le gérant de la pizzeria « Hollywood ». « Le type discutait avec des copains dans une autre voiture sur le parking. Ils se sont séparés. Il a tiré alors que sa voiture prenait la direction du village. J’étais seul à ce moment-là, mais quelques instants plus tard, il y avait 30 à 40 personnes en panique dehors », assure Hadrien (dont le prénom a été changé) ,qui a vu le type revenir quelques instants plus tard « pour ramasser les douilles, suggère-t-il. En tout cas il est sorti de son véhicule et a eu l’air de chercher. »

« C’était le fusil de mon père »

Les gendarmes de la communauté de brigades de gendarmeri­e de Roquefort-les-Pins, appelés par un autre riverain,sont arrivés quelques minutes plus tard. « J’étais en voiture et je rentrais à ce moment-là, je l’ai est vu arriver à trois voitures. Deux patrouille­s sont lancées à la recherche du tireur, une s’est arrêtée sur place.», témoigne Momo au bar du centre-village où les coups de feu n’on pas été entendus. « Les gendarmes étaient armés de fusils automatiqu­es », croit savoir un autre. Les recherches ont été fructueuse­s, puisque l’homme a été interpellé et entendu par les gendarmes. « J’ai fait une connerie », confesse Nicolas, (son deuxième prénom), qui a appelé à la rédaction spontanéme­nt, tout comme il a pris contacte avec la gendarmeri­e. « Dites bien dans votre article que je n’étais pas le conducteur, mais le passager. Je suis en annulation de permis. C’est ma compagne qui conduisait. » Nicolas raconte qu’il était à un mariage où faute de pétard ou de fusée, il a pensé à son fusil de chasse dans le coffre. « Je voulais juste faire du bruit pour dire qu’on est heureux », résume-t-il bien contri. Il a passé 13 h 50 en garde à vue. Et les gendarmes ont ordonné la destructio­n de son arme. «C’était un cadeau de mon père qui est très malade », dit-il des sanglots dans la voix. «C’est sûr, je dois payer les conséquenc­es. » Et les conséquenc­es pour lui sont « au regard des faits qui se sont déroulés dans le cadre d’un mariage, ainsi que de la personnali­té de l’individu, même si ce n’est pas très malin, nous avons décidé d’un simple rappel à loi », déclarait hier la procureur de la république au tribunal de Grande instance de Grasse, Fabienne Atzori. Nicolas – qui est bel et bien revenu « parce que, dites, vous laissez vos déchets sur la voie publique, vous?» – a rendez-vous avec le délégué du procureur au TGI de Grasse en décembre.

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(Photo M.L.M.) Le village tranquille du Rouret, qui fêtait hier soir la bière, a vécu une soirée agitée au niveau du , route de Nice.

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