Un nouveau toit pour les plaisanciers

L’église Notre-Dame de Bon Voyage sera fermée, pour cause de travaux, jusqu’au 21 décembre. Vitraux, maçonnerie, toit et électricité, tout le bâtiment prend un coup de neuf !

Notre-Dame de Bon Voyage n’est plus à présenter. Située face au Palais des Festivals, difficile de la manquer. Pourtant, elle n’est plus, aujourd’hui, que l’ombre d’elle-même. La poussière s’est accumulée au fil des années, la maçonnerie est vieillissante, la toiture à revoir, l’installation electrique à refaire et les vitraux s’abiment. Il était donc grand temps d’offrir un peu d’elixir de Jouvence au lieu de culte.

Jusqu’aux fêtes de Noël, les travaux se concentreront sur le nettoyage intérieur, la maçonnerie interne, la dépose des vitraux et leur restauration. « L’intérieur du bâtiment sera nettoyé à l’éponge humide, notamment au niveau des poteaux et des voûtes, pour redonner de l’éclat et de la luminosité » explique Stéphane Becker, architecte à la ville de Cannes en charge des projets de bâtiment. Difficile, en effet, de manquer les moulures noirâtres et l’odeur de poussière qui collait à la peau… et aux murs de Notre-Dame de Bon Voyage. En début d’année, la deuxième phase des travaux concernera le nettoyage des façades, la réparation de la toiture, la remise en

service des cloches et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Elle durera de janvier à mai 2019 (église accessible au public).

Un lieu de culte depuis  ans

Au XVIème siècle, la chapelle Notre-Dame des Sables est construite sur les dunes du bord de mer. Elle offre un abri aux habitants cherchant à se protéger de la peste bubonique. Au début du XIXème, devenue Notre-Dame du Bord de Mer, l’église sera vendue avant d’être rachetée par la Ville. À l’époque elle est surtout fréquentée par des pêcheurs. À la moitié du XIXème siècle, l’église, dont la taille ne suffit plus est détruite afin de reconstruire, au même endroit, ce qui deviendra Notre-Dame de Bon Voyage. Près de 140 ans après la pose des vitraux de Charles-François Champigneulle, il fallait agir. « Tout va être changé au niveau de la ferronnerie. Nous allons nettoyer le verre, réparer ou changer les pièces cassées ou manquantes et tout remettre en plomb (ce qui maintient les morceaux de verres ensemble, Ndlr) » explique Florence Laugier, artiste verrier et restauratrice de vitraux. Un mois et demi de travail à quatre personnes pour redonner à ces vitraux leur éclat d’antan.

Un système d’échafaudages et de bâches a été installé pour procéder aux travaux à l’intérieur de l’église (Photo C. T.)

De nombreuses pièces, restaurées sommairement par le passé, sont à refaire afin de retrouver un ensemble harmonieux.

Florence Laugier et son équipe ont fait tomber les vitraux du transept la semaine dernière, direction l’atelier niçois de l’artiste.

Les deux verrières du transept datent de  et sont signées par le maître verrier Charles-François Champigneulle.