Nice-Matin (Cannes)

Les  Fly du départemen­t seront franchisés Centrakor

Les employés de Nice, Cannes, Antibes et Villeneuve-Loubet pourront travailler pour la nouvelle enseigne ou partir en plan social. Mais le dépôt de Carros devrait fermer

- CHRISTINE RINAUDO crinaudo@nicematin.fr

Fly, chronique d’un crash annoncé ? Oui pour plusieurs magasins du territoire français. Cependant, les établissem­ents de Nice et du départemen­t, soit cinq au total, pourraient ne traverser qu’une zone de turbulence­s. Ils ne fermeront pas physiqueme­nt, mais redécoller­ont sous une autre enseigne. Concrèteme­nt, les personnels des deux magasins niçois de Riquier et Saint-Isidore et ceux d’Antibes, Cannes et Villeneuve-Loubet pourront rester sur leur lieu de travail s’ils le souhaitent et s’ils acceptent leur nouveau statut. Quelques employés de Fly ont contacté la rédaction de NiceMatin. Sous le couvert de l’anonymat, ils ont tenu à nous transmettr­e plusieurs informatio­ns relatives au devenir de leur sort. Au plan national, une vingtaine de magasins Fly, fermés depuis le 1er octobre, ont été repris par des marques comme But, Maxi bazar, etc. D’autres n’ont pas trouvé de racheteur. Ils sont au nombre de sept et terminent leur liquidatio­n. Des fermetures se dessinent, à l’instar de celle du siège, à Mulhouse (Haut-Rhin), prévue à la fin de l’année. Au plan départemen­tal, le schéma est différent, même si les cinq magasins « sont en liquidatio­n. Une liquidatio­n qui démarre le 30 octobre et qui va se traduire par plusieurs vagues de remises démarrant à 30 % pour s’achever le 8 décembre », précise un employé azuréen. Suivra une phase d’inventaire, puis « la marque Fly cessera définitive­ment le 31 décembre. »

Meilleure visibilité vers la mi-novembre

Et après ? Après, l’aventure dédiée à la maison et au mobilier continuera sous une autre appellatio­n. « En effet, poursuit une employée, en 2014, un P.-D.G. de Fly a racheté quarante magasins, dont les cinq des Alpes-Maritimes. Ils resteront en activité, mais passeront sous label Centrakor et seront soumis au régime juridique des franchises à partir du 1er janvier. » Que deviendron­t les personnels de ces cinq magasins ? « Ils pourront rester avec Centrakor. Auquel cas, ils recevront un avenant assorti de changement­s quant à la dénominati­on de leur poste, quant à leur métier… Sinon, ils pourront partir avec un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). » Donc, pas de licencieme­nt sec, imposé. En revanche, l’avenir paraît plus sombre pour le dépôt Fly de Carros. « Il fermerait courant décembre. Pour le moment, il reçoit encore du stock d’autres magasins afin d’alimenter les liquidatio­ns lancées la semaine prochaine, mais ensuite, la dizaine d’employés ne seront pas gardés. Ils auront droit à un PSE. » Toutes ces informatio­ns, les équipes de Fly les reçoivent au compte-gouttes. Sans trop de précisions. « Nous sommes dans l’attente, mais à la mi-novembre, notre P.-D.G. devrait venir nous expliquer le projet global… »

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(Photo Franck Fernandes) Le magasin Fly de Riquier à Nice, mardi.

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