Nice-Matin (Cannes)

La saison de trop pour Mario Balotelli ?

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Qu’on arrête avec les effets de communicat­ion ! Balotelli voulait aller à Marseille, point. Il est resté à Nice, par défaut, ce qui ne veut pas dire qu’il n’aime pas le club, ni la région. Il sait tout ce qu’il doit au Gym et à ses dirigeants qui prient tous les matins pour qu’il mette ses vingt buts. Ils ont signé pour ça, y croient toujours mais, pour le moment, la saison III est un sacré flop, celle qu’il ne fallait pas faire. « Super Mario » a réalisé les deux meilleures saisons de sa carrière sous les ordres de Lucien Favre qui ne le supportait pourtant pas. A croire que la défiance du Suisse est plus bénéfique que la bienveilla­nce de Patrick Vieira qui ne le ménage pourtant pas. On est bientôt en novembre et Balotelli n’a toujours pas marqué le moindre but en quatre apparition­s. Il a très envie de faire fermer des bouches, dont la nôtre, mais son état physique l’a longtemps empêché d’y prétendre. Contre Marseille, l’Italien est apparu beaucoup plus affûté, encore heureux... Or, on n’a décelé aucune affinité dans le jeu avec Saint-Maximin et Myziane quand, avec Plea, ça avait « matché » d’entrée car ce dernier courait pour lui. Un esprit de sacrifice impercepti­ble chez les deux autres… Attendre que Mario Balotelli porte un Gym moribond sur ses épaules est une douce hérésie. Montrer l’exemple, se comporter en leader, c’est un degré d’exigence que jamais l’attaquant italien n’a été capable d’intégrer dans sa carrière. Sinon l’internatio­nal transalpin n’aurait pas atterri en Ligue  et encore moins à Nice. Mario n’aime pas courir, se sacrifier pour les copains. Faire trembler les filets est la seule chose qui l’anime. Et même quand il claque but sur but sur une demi-saison ( réalisatio­ns sur la phase aller -), l’enfant terrible du foot transalpin trouve le moyen de rendre fou Lucien Favre en revenant de vacances avec quelques jours de retard et des kilos en trop. C’est du Balo tout craché. Il ne changera jamais et les affres de cet été n’ont fait que le confirmer. Nice va mal et ce n’est pas Balotelli qui mènera la rébellion. L’ancien Milanais a besoin d’une équipe qui tourne et de bons ballons pour montrer son meilleur visage. Mis à part un bon centre de Boscagli à Lyon, et un ballon judicieux de Tameze dans la profondeur contre l’OM, l’avant-centre niçois n’a pas été mis dans les meilleures dispositio­ns. Quand les occasions arriveront, il les mettra au fond.

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