Nice-Matin (Cannes)

Enfin le réveil des Antibois à Dijon ?

Dernier de Jeep Elite et sans victoire après six journées, Antibes est à la peine et inquiète. Sur le parquet de Dijon (ce soir à 20 h), les Sharks devront régler pas mal de problèmes

- VIVIEN SEILLER

Il y a les belles paroles. Les grands discours pour rassurer suiveurs et supporters antibois. Le problème, c’est que ces pensées conquérant­es dispensées çà et là ne sont pas (encore) suivies de fait. On peut toujours se dire que ça viendra. Peut-être. Sûrement. Bientôt. Un jour. Mais pour le moment, les matchs défilent et pas grand-chose ne se passe. Aucune réaction ou presque. Face à Chalon vendredi dernier, l’équipe a même touché le fond avec une défaite 63-100 à la maison. Éparpillée façon puzzle. Alors ce soir à Dijon (20 h), les Sharks sont attendus au rebond en faisant preuve d’une vraie capacité de réaction. Tout est possible, mais il faudra déjà montrer autre chose au niveau de l’état d’esprit, défaillant la semaine dernière. À leur retour sur le parquet en début de seconde période, les coéquipier­s de Max Kouguère n’ont même pas montré d’esprit de révolte. Rien qui ne laisse penser à une mentalité de gagneur. «C’est un match qu’on a raté et payé cher au niveau du score, reconnaît l’entraîneur Julien Espinosa.

Il faut arriver à ne pas tomber dans l’agitation et la précipitat­ion, être capable d’analyser les facteurs qui nous ont manqué. Je ne suis pas de ceux qui diront que rien ne va. » Pas grand-chose, alors. À commencer par le poste de meneur, si bien tenu l’an passé par l’Américain Jerel Blassingam­e mais en manque de vie cette saison.

Besoin d’un collectif soudé

Pour le moment, ni le vétéran Louis Campbell (39 ans) ni le revenant Isaïa Cordinier n’ont donné satisfacti­on. Certes, il faudra plus de temps pour juger le dernier nommé longtemps éloigné des parquets pour une blessure au genou. Mais la place de lanterne rouge et les six défaites en autant de journées ne laissent plus une très grande marge de manoeuvre aux Antibois. Julien Espinosa tente de jouer la carte de la sérénité.

«Les gens qui paniquent disent qu’il faut tout faire plus vite comme on est à 0-6 mais je ne suis pas d’accord. Il ne faut pas mélanger les choses. Louis [Campbell] et Isaïa [Cordinier] sont un peu à court de rythme.» C’est pourtant là qu’Antibes a besoin de dynamisme et de fraîcheur pour lancer la machine. À l’heure actuelle, l’escouade azuréenne ressemble plus à une somme d’individual­ités irrégulièr­es qu’à un collectif soudé et remonté. La semaine dernière, coach Espinosa avait réclamé que ses leaders prennent du volume pour tirer l’équipe vers le haut. Blue, Gaddefors ou et Kouguère sont notamment attendus dans ce domaine pour que le groupe montre davantage de caractère. « Quand on construit une équipe il y a toujours beaucoup de boulot en dehors du basket, poursuit le coach, pointé du doigt par les supporters. Cette année peut-être

un peu plus que les autres. Mon métier c’est de trouver les déclencheu­rs qui vont nous permettre de nous mettre sur la bonne voie. On doit rester lucide, on a produit des bonnes choses par séquences. » Face à Limoges et Strasbourg notamment. Mais Antibes n’a jamais su

trouver la consistanc­e nécessaire pour tenir quarante minutes et s’imposer. « On va être plus méthodique dans le travail. On ne panique

pas. » Pour que les Sharks puissent enfin exprimer pleinement le potentiel que leur prête leur entraîneur, il serait judicieux d’en faire un peu plus dans tous les domaines de manière à ouvrir enfin le compteur. Il n’est jamais trop tard pour bien faire…

Le groupe : #1 Campbell, #4 Blue, #10 Cordinier #12 Mayembo, #13 Rigot, #15 Gaddefors (?), #21 Skele, #22 Kouguère, #32 Thompson (?), #93 Raposo, #99 WiscartGoe­tz.

 ??  ??
 ?? (Photo Eric Ottino) ?? Skele et les Sharks devront relever la tête.
(Photo Eric Ottino) Skele et les Sharks devront relever la tête.

Newspapers in French

Newspapers from France