Sanctuarisons nos écoles !
La France va fournir à l’armée belge 442 blindés pour un montant d’environ 1,5 milliard d’euros, a annoncé, hier, la ministre française des armées Florence Parly. Dans un communiqué publié au lendemain de l’annonce de l’achat par Bruxelles d’avions de chasse F-35 américains au détriment notamment du Rafale français, la ministre s’est félicitée de « cette excellente nouvelle, pour la France comme pour la Belgique ». Cet accord, qui avait fait l’objet d’une « lettre d’intention » en vue d’un « partenariat stratégique » signée en juin 2017, porte sur la vente de 382 véhicules blindés légers multirôle de type « Griffon » et de 60 blindés de reconnaissance et de combat de type « Jaguar ».
Pour faire passer l’échec du Rafale
« Ce partenariat inédit comporte également un volet opérationnel incluant des entraînements, de la formation et le maintien en condition opérationnelle des matériels concernés », ajoute le communiqué. Ces blindés ont été développés en France dans le cadre du programme Scorpion de renouvellement des capacités de combat de l’armée de Terre française, auquel participent notamment les groupes français Nexter Systems, Thales, Renault Trucks Defense ou encore Safran pour l’optronique. Ils seront livrables à la Belgique à compter de 2025. Bruxelles avait annoncé jeudi l’achat de 34 F-35 de Lockheed Martin pour son armée de l’air, un contrat estimé à 3,6 milliards d’euros. Le président français Emmanuel Macron a « regretté », hier, cette décision, estimant qu’elle allait « stratégiquement à contrario des intérêts européens ». de L’omerta, c’est fini. Désormais professeurs et chefs d’établissement scolaire devront signaler systématiquement les multiples incivilités (le mot est faible) dont se rendent coupables collégiens et lycéens. Cela va de l’insulte, banale dans certains collèges, jusqu’aux menaces physiques dont il arrive que les enseignants soient victimes. Le but : que des sanctions adaptées soient immédiatement prises, que les désordres ne restent ni inconnus ni impunis. Les choses, en effet, sont devenues assez graves pour que trois ministres, le ministre de l’Intérieur, de l’Education et de la Justice aient présenté ensemble, hier, un plan de lutte contre la violence à l’école. Avec cette interrogation, grave, à la clef : faut-il, ou pas, souhaiter la présence des forces de l’ordre dans les écoles ? La simple proposition est, en elle-même, une vraie révolution : dirigeants et professeurs n’auraient jamais même envisagé, il y a quelques années, qu’on puisse en arriver là. On se souvient de la querelle sur les portiques, considérés comme des atteintes à la liberté des élèves ; des controverses sur le contrôle, donc l’ouverture des cartables à l’entrée, dénoncée par certains, professeurs ou non, comme insupportable, incompatible avec une école ouverte à tous. Le ministre de l’Intérieur, aujourd’hui, va plus loin : à certaines heures, à des moments de tension particulière, récréations ou cantines, la présence d’un gendarme ou d’un policier pourrait-elle être assez dissuasive pour empêcher des débordements ? Ce n’est pas sûr, évidemment, et beaucoup, parents d’élèves ou professeurs, soutiennent que le remède, provocant, serait pire que le mal. Pourtant, il est impossible de parents ne rien faire : qu’il s’agisse de policiers en faction ou de commandos mobiles, capables de se déplacer lorsqu’éclatent à l’intérieur des établissements des bagarres, il faut, en effet, se donner les moyens d’éradiquer la violence à l’école. Ah ! elle est bien loin, l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire de Jules Ferry ! Elle a été le meilleur moyen d’intégration entre élèves riches et pauvres au début du XXe siècle. Aujourd’hui, au XXIe, c’est tout notre modèle éducatif qui est touché. Il faut lui donner les moyens de survivre.