FOOTBALL Une question de survie STADE LOUIS-II MONACO DIJON beIN MAX
Pour sa première sur le banc au Louis-II, et malgré des absences en pagaille, Thierry Henry doit trouver la recette miracle pour prendre trois points qui échappent à l’ASM depuis le 11 août
La folie médiatique autour de Thierry Henry n’aura duré qu’une semaine. Jeudi, à La Turbie, il n’y avait plus personne pour faire le pied de grue aux abords du centre d’entraînement mais seulement trois journalistes pour suivre la séance matinale et cinq - comme du temps de Leonardo Jardim - lors de la conférence de presse. Au cours de celle-ci, “Titi” a donné le change. Il a parlé ballon, beaucoup de tactique, de son 3-4-3 qui se transforme en 4-4-2, mais aussi de sa joie de retrouver le Louis-II, vingt-quatre ans après ses débuts en tant que joueur. En bon communicant qui se respecte, il n’a donné aucune info sur le choix de son gardien contre Dijon, une rencontre que l’ASM ne peut se permettre de ne pas remporter. Alors, Loïc Badiashile ou Seydou Sy dans la cage ? La logique voudrait que le premier ait de nouveau sa chance, ce soir, compte tenu de son match plutôt correct en Belgique et, surtout, de la fébrilité du second, auteur d’une boulette assez unique à Strasbourg. Le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France reste toutefois l’attraction du moment, même en comité restreint. Ses gestes sont épiés, son discours décrypté, ses choix vestimentaires attendus... Lui fait comme si tout ce folklore ne l’intéressait pas. Il est dans sa bulle, ne pense qu’à son groupe à qui il tente de transmettre ses bonnes ondes, malgré les blessures en cascade (encadré ci-dessous). Il ne lirait pas ce qu’il se dit sur sa personne, alors qu’il faisait tout l’inverse quand il était en activité. Il passe ses journées à La Turbie, arrive très tôt, repart très tard. Il ne rate rien des performances des joueurs prêtés, se montre directif quand il explique ce qu’il attend d’un jeu basique comme le “toro”. « Les petits ponts, les contrôles avec la semelle, c’est non ! Faites vivre le ballon », ordonne-t-il en début de séance. Entre deux gestes techniques, il effectue également des corrections tactiques. « C’est très précis, assez impressionnant même quand il parle ballon », souffle-t-on à La Turbie.
La guigne, c’est fini ?
Pour le moment, cela n’a pas eu les effets escomptés sur le terrain, où l’AS Monaco peut encore afficher un niveau de jeu très poreux. Or, à écouter les joueurs, «ilyadumieux» depuis le changement de cap et l’arrivée du meilleur buteur de l’histoire des Bleus sur le banc. A Strasbourg, Henry a dû faire face à une tonne d’événements contraires (blessure de Falcao, erreur de Sy, expulsion de Grandsir)... A Bruges, il a perdu Jovetic, son meilleur joueur, après dix minutes, vu Sylla rater le 2-0 alors que le but était vide, mais a arraché, au courage, son premier point en tant que coach, celui de l’espoir, qui a mis fin à une épouvantable série de cinq défaites consécutives de suite. Peu importe la manière, Monaco avait besoin de casser cette spirale infernale. Dès ce soir, il doit retrouver la recette pour gagner un match, ce qui ne lui est plus arrivé depuis la première journée, contre Nantes. Sans cela, la saison monégasque pourrait tourner au vinaigre, Henry ou pas Henry... Les enfants de moins de ans sont invités gratuitement pour le match contre Dijon. Les places sont à récupérer aux guichets du stade pour tous les enfants de - ans accompagnés d’un adulte sur présentation d’une carte d’identité. (cuisse), Lopes, Benaglio, Geubbels, Ndoram (reprise), Raggi, Grandsir (suspension), Sidibé (hanche), Touré (raisons personnelles). Remplaçants Dijon : Allain (g.), Haddadi, Yambéré, Marié, Keita, Saïd, Tavares. Entraîneur : Olivier Dall’Oglio. Absents : Gourcuff (cuisse), Kwon (reprise), Sammaritano (mollet),