Nice-Matin (Cannes)

Dr Bourgeois : « Je ne veux pas passer moins de temps par patient »

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Installé depuis  à Saint-Jacques, le Dr Philippe Bourgeois,  ans, est un des deux derniers médecins toujours en activité. « Nous étions alors sept dans le quartier en médecine générale ». Il ne partage plus son cabinet qu’avec avec le Dr Charles Sabouraud, le Dr Force l’ayant quitté en janvier  pour réorientat­ion profession­nelle. Depuis, les deux médecins ont cherché un remplaçant. En vain. « Et pourtant, j’ai des internes en formation depuis trois ans… Il y a une mauvaise image de la médecine générale. Elle vit mal. Avec une grosse charge de travail et peu de reconnaiss­ance » analyse le médecin. Pour ses consultati­ons à €, le Dr Bourgeois consacre un temps moyen de  minutes. « Je ne veux pas passer moins de temps par patient ».

 à  heures par semaine

Mais en revanche, il ne peut plus assumer de prendre en charge de patients supplément­aires hors du quartier. Il est déjà le médecin traitant de plus de   personnes ! « C’est la moyenne haute. En , j’en voyais un tiers de moins ». Alors, le profession­nel ne compte pas ses heures. Entre  à  de travail par semaine. Consulte à domicile les patients qui ne peuvent pas se déplacer. Doit consacrer une matinée par semaine à l’aspect administra­tif. Il a participé aux gardes de la maison médicale durant trois ans. Mais a arrêté. Un rythme trop dur. La situation à Saint-Jacques ? « Je la déplore pour les patients. Mais on ne peut pas parler de désertific­ation » conclut-il. Très récemment en contact avec un jeune médecin désireux de s’installer, il croise les doigts pour que cela aboutisse.

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(Photo G.A)

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