Dalmas séduit par les promesses de l’hydrogène
Le week-end dernier, du côté de Salou, les projecteurs n’étaient pas seulement braqués sur le retour couronné de succès en WRC de Sébastien Loeb et Daniel Elena. Le Rallye de Catalogne, avant-dernière manche du championnat du monde, marquait aussi les débuts en compétition de la Volkswagen Polo R. En charge de cette délicate mission, Eric Camilli (ci-dessus) a montré le potentiel prometteur de la nouvelle rivale des Skoda Fabia, DS et autres Ford Fiesta. Leader intouchable du WRC lors de la première étape sur terre, où il a notamment dominé son illustre coéquipier norvégien Petter Solberg, le Niçois s’est hélas arrêté au virage de l’ES , boîte de vitesses hors service. Dans les rangs des deux roues motrices, Jean-Baptiste Franceschi (Fiesta R), lui, était soumis à rude concurrence. Malgré un tête à queue, le jeune Grassois s’est encore une fois invité sur le podium de la classe RC : e à seulement ’’ du régional de l’étape Jan Solans (Peugeot R). « Franchement, j’y crois beaucoup. Pour moi, c’est la technologie qui incarne le futur du sport automobile. » Quand on lui demande son ressenti après avoir essayé la dernière évolution du prototype fonctionnant à l’hydrogène conçu par la société Green GT Technologies, Yannick Dalmas démarre en trombe ! Convié à boucler deux tours de démonstration en préambule de la manche belge de l’European Le Mans Series, le 22 septembre dernier à Spa-Francorchamps, le Varois lauréat puissance 4 des 24 Heures du Mans, qui oeuvre aujourd’hui en qualité de consultant auprès du directeur de course du WEC et de l’ELMS, a été séduit par le potentiel du LMPH2G (Le Mans Prototype Hydrogène Gazeux). « Par rapport à la précédente version (le H2, dévoilé au Castellet par Olivier Panis en juin 2015, ndlr) ,ily a beaucoup de progrès. Au volant, bien évidemment, les sensations s’avèrent très particulières. Le silence prédomine, malgré le petit bruit de turbine caractéristique. Ainsi, on entend le travail des pneus, de la transmission. Côté perfo, j’ai fait une pointe à 230 km/h. Malgré son surpoids (1400 kilos) dû aux réservoirs, cette auto, qui a les mensurations d’une LM P3, et qui ne rejette que de la vapeur d’eau à l’échappement, fait à peu près jeu égal avec une GT3. L’ensemble est prometteur, avec une belle marge de progression en perspective... »
Top départ en avril au Castellet
Dotée d’une pile à combustible miniaturisée (133 kilos aujourd’hui contre près de 400 il y a trois ans), la Green GT LMPH2G voit sa puissance grimper à 480 kW, soit environ 650 chevaux, notamment grâce à l’apport d’un système de récupération de l’énergie au freinage. Elle a été présentée au public du Mondial de l’auto cet automne et va maintenant entamer la deuxième phase de son développement consacrée à la recherche de performance. Sa première apparition en course ? Rendez-vous dès l’an prochain ! Pas n’importe où puisque ce proto du futur disputera - hors championnat - l’intégralité de la Michelin Le Mans Cup dont la manche d’ouverture est fixée les 12 et 13 avril au Castellet.