« Affaire » des Hangars : suite... et (sûrement) pas fin
Voilà un dossier dont on n’a probablement pas fini de parler... On se souvient que les deux opposants grassois, Myriam Lazreug et Stéphane Cassarini (groupe L’Alternative), avaient saisi la justice suite à la volonté manifestée par la Ville de Grasse de vendre un terrain situé dans la zone dite des Hangars à un promoteur privé, la société Astrid Promotion. « Dans le cadre d’un vaste projet de restructuration du quartier de la gare, la commune a exproprié de nombreuses personnes afin de devenir propriétaire d’un terrain de m², devant accueillir des réalisations d’intérêt général, rappellent-ils. Or, ce marché public (la revente du terrain, Ndlr) n’a pas été soumis à concurrence et a été attribué sans appel d’offres et en dehors de tout contrôle de la commission des appels d’offres. Pour justifier ce non-respect des règles, le maire, Jérôme Viaud, affirme qu’il s’agit, en fait, d’une opération purement privée. » L’avocate, Myriam Lazreug, en déduit donc que « la procédure d’enquête publique, la déclaration d’utilité publique du projet de restructuration du quartier, l’expropriation des commerçants et artisans de la zone des Hangars, n’auraient été décidés que dans un but... d’intérêt privé. Si tel est le cas, résume-t-elle, il s’agit d’un détournement de pouvoir et nous avons prévenu Astrid Promotion que nous déposerions plainte contre le maire, contre la société et son dirigeant si l’acte de vente était signé, malgré notre recours auprès du
tribunal administratif de Nice. Le gérant d’Astrid Promotion s’est dit choqué que nous utilisions “notre qualité d’élus municipaux pour faire pression sur [sa] société dans des conditions intolérables.” Nous estimons au contraire que notre devoir d’élus est de tout mettre en oeuvre pour défendre l’intérêt des Grassois. » Un intérêt qui est chiffrable : « Une perte nette pour la Ville de plus de millions d’euros », estiment les deux opposants.