Au musée de la carte postale, la ronde des arcs de triomphe
Christian Deflandre, créateur du musée de la carte postale commémore, lui aussi, mais à sa façon la fin de ce qui devait être la Der des ders. Il a sélectionné parmi son incroyable collection de cartes anciennes, des reproductions, dessins ou photographies d’arcs de triomphe. « C’est sans nul doute la civilisation romaine qui a érigé la plus grande quantité d’arcs de triomphe militaires (...) Plus tard ces arcs de triomphe furent dédiés aux Chefs des Armées pour célébrer leur valeur ou leur mérite. La construction de l’Arc de triomphe de la Place de l’Étoile à Paris, décidé par Napoléon er et achevé sous Louis Philippe, s’inspire très directement des Arcs romains ». Bien avant la signature de l’armistice de , des centaines de cartes postales victorieuses ont fleuri « (...) tout au long de la guerre les créateurs ont largement utilisé la symbolique de l’arc de triomphe. Défiler en rangs sous l’arche de l’arc de triomphe de la place de l’Étoile, supposait que la guerre était achevée et gagnée par les Poilus. Après la signature de l’armistice, les troupes quittent le front pour regagner les villes de garnison. À Paris l’événement donnera lieu aux Fêtes de la Victoire. Dans les villes de province on s’apprête également à accueillir dignement les soldats. Même si la France se trouve blessée et diminuées. Dans les grandes agglomérations on dresse des arcs de triomphes patriotiques. Ailleurs, par manque de moyens, on érige des arcs de triomphe avec de simples branchages feuillus assemblés entre eux et fixés sur des poteaux. Sur les frontons on y ajoute un panneau en bois, ou parfois un simple drap, sur lequel on a écrit: «Honneur à nos Poilus » ou « Gloire à nos Héros ». Ces modestes arcs de triomphes, avec parfois à l’arrière-plan des bâtiments en ruines, n’en constituent pas moins des témoignages vibrants de reconnaissance… ». Poignant.