«Rentrer sur le terrain, avec une salle pleine…»
Alors qu’il fait partie des plus anciens du groupe espoirs des Sharks d’Antibes, l’arrière Robin Pradines a, aussi, la chance de s’entraîner avec les joueurs professionnels. L’an passé, il a même goûté à la Pro A
Si les espoirs antibois se sont lourdement inclinés, vendredi dernier face à ChâlonsReims [71-104] et la semaine précédente à Dijon [104-69], Robin Pradines s’est distingué par de belles statistiques. Insuffisant pour aider les siens à s’imposer. Mais l’équipe de Christian Corderas réalise un début de saison plutôt encourageant avec deux succès récents (1). L’an passé, les jeunes Sharks avaient attendu la fin de saison pour ouvrir leur compteur. Robin Pradines se félicite que l’équipe prenne forme et tente d’aider les plus jeunes avec l’expérience qu’il commence à acquérir au contact du groupe professionnel.
L’équipe restait sur des résultats encourageants. La défaite à Dijon a fait mal ?
On avait aussi perdu contre Gravelines lundi dernier (). Gravelines ou Dijon, ce sont des équipes plus fortes que nous. On a fait des bonnes choses mais c’était plus fort.
La défaite contre Dijon est assez lourde…
Déjà on a très mal commencé, on s’est pris un - d’entrée [-]. Quand le match se met en route on est beaucoup mieux mais comme on a déjà pas mal de retard dès le début c’est compliqué de rattraper tout ça. On a aussi manqué de rotations, surtout à l’intérieur. On avait juste un poste , un poste et un joueur de qui n’avait jamais joué en espoirs [Modou Lamin Bojang].
Isaac Mayembo et Tom WiscartGoetz ont très peu voire pas joué du tout lors de ce match…
Comme il manquait un intérieur chez les pros [Trevor Thompson] Isaac a dû jouer avec eux. C’est notre atout majeur à l’intérieur donc c’est dur de compenser son absence. On n’avait pas trop nos repères, on était un peu perdus sur les systèmes comme on joue beaucoup sur lui habituellement. Il a un impact en défense, sur les rebonds… On était un peu dépassé à ce niveau-là.
Il y a de la frustration de ne pas pouvoir compter sur lui ?
C’est sûr que c’est dur de l’accepter mais si les pros ont besoin ils passent en priorité. Il faut qu’on fasse avec et qu’on joue comme s’il était là. On n’a pas trop le choix.
Comment jugezvous le début de saison de l’équipe ?
Pour moi il est positif. On a eu des lourdes défaites mais pas autant que l’année dernière. On lâche à la fin face au Mans [défaite -] et à l’ASVEL [-]. On aurait pu avoir deux-trois victoires en plus.
Ça peut vous servir ?
Il faut mieux gérer la fin de match mais ça va nous servir, oui. Il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs. Quand tu as le match en main comme ça, tu ne peux pas prendre un trou dans le quatrième quart-temps.
L’équipe a mieux lancé sa saison que l’an passé. Pourquoi ?
Déjà on a plus d’expérience, on était très jeune l’année dernière et celle d’avant. On joue mieux collectivement, on a plus d’automatismes, on se connaît mieux, la balle tourne bien. On a aussi un bon groupe avec de bonnes individualités.
Vous faites partie des plus anciens du groupe !
J’ai plus d’expérience que les autres donc j’essaie de transmettre ce que les plus anciens m’ont appris avant, que ce soit sur et en dehors du terrain : des conseils tactiques, comment se placer en défense, comment bien appliquer les systèmes. En dehors du terrain je leur dis d’être sérieux, concentré avant les matchs…
Vous vous entraînez souvent avec le groupe professionnel...
Je m’entraîne tout le temps avec les pros, on a qu’un entraînement avec les espoirs le jeudi. Ça nous fait gagner en expérience.
Mais encore ?
On travaille tactiquement, techniquement, comment bien communiquer sur le terrain… Les anciens parlent beaucoup. [Louis] Campbell et [Tim] Blue sont bien, quand on fait quelque chose qui n’est pas top ils nous disent comment faire. J’ai progressé depuis l’année dernière.
Ce sont quel genre de coaches, Christian Corderas et Julien Espinosa ?
Ils sont quand même durs [sourire] mais ce sont des entraîneurs qui apprennent vraiment bien, c’est agréable d’être leur joueur. Ils sont très proches du groupe, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Ils donnent beaucoup de conseils.
Vous étiez sur le banc du match des pros à Dijon…
J’ai fait plusieurs fois le banc l’année dernière, j’étais même rentré deux fois au Mans età Strasbourg. C’était énorme! Rentrer sur le terrain avec une salle pleine et contre de grosses équipes du championnat, ça reste quelque chose de gros. S’il y avait du stress ? Non, plutôt de l’appréhension.
Quel genre de joueur êtes-vous ?
Je suis un joueur à l’écoute des conseils et j’essaie de les appliquer au mieux. Je donne tout sur le terrain, je suis un peu caractériel aussi au niveau de l’arbitrage. Il faut réussir à le gérer, ça oui [sourire] !Mon style ? C’est plutôt d’être un scoreur, amener des points. Mais il faut amener de tout : de la défense, du rebond, des passes… Il faut que je progresse énormément en défense et surtout sur mon physique, que je prenne du poids. Je fais beaucoup de musculation dans la semaine, j’ai déjà pris du poids depuis le début de l’année. Mais il faut être attentif parce que quand tu prends trop de poids tu peux être déréglé sur certaines choses.