Télescopage
Emmanuel plus avancer Macron, qu’à contretemps. qui s’était érigé Son « en itinérance maître des mémorielle horloges, » ne pour sait le centenaire de la fin de la Grande Guerre, minutieusement préparée et riche en symboles, apparaît de plus en plus décalée, victime d’un télescopage malencontreux avec la vie quotidienne des Français. Hier, à Verdun, l’Histoire a buté sur les fins de mois. La Mémoire s’est fracassée contre le prix du litre de gasoil. L’image, relayée à la mijournée par BFMTV, en était presque gênante. Celle d’un Président, bleuet de France à la boutonnière, venu prendre de la hauteur en célébrant les combattants de -, contraint de ferrailler avec des Français de exaspérés par la flambée des tarifs à la pompe. En passant, sans transition, des discours émouvants aux phrases du style « le carburant, c’est pas bibi », le message du Président se brouille, sa communication vacille. Ce chef de l’État tout en maîtrise n’a rien vu venir. Pris de court par un mouvement de contestation autour des prix des carburants qu’il estime porteur de « toutes les démagogies », Emmanuel Macron refuse de céder à la pression, mais cherche la parade. Les mesures imprécises évoquées hier matin sentent l’improvisation à plein nez et ne devraient pas convaincre grand monde. Car le mouvement d’humeur de ces Français qui roulent au diesel révèle un malaise beaucoup plus profond, la crise de l’essence n’étant finalement qu’une traduction très concrète de leur impatience grandissante autour de la question du pouvoir d’achat. Le Président l’a encore répété hier sur Europe , il a besoin de temps pour s’attaquer aux causes des problèmes. Beaucoup de Français, qui en subissent les effets immédiats, ne sont plus disposés à attendre. Et pourraient être tentés de remettre les pendules à l’heure le novembre.
« Les mesures imprécises évoquées hier matin sentent l’improvisation à plein nez et ne devraient pas convaincre grand monde. »