L’aviateur Auguste Maïcon, né à Villefranche, dans la bataille de la Marne
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Auguste Maïcon, 22 ans, as de l’aviation né à Villefranche-surMer, prépare une tentative de traversée de l’Atlantique, financée par deux milliardaires américains, résidant à Beaulieu, le journaliste Gordon Benett et le fils du fabriquant des machines à coudre Singer. Le projet tombe à l’eau. L’armée française ne va pas se passer, bien sûr, des compétences de l’aviateur azuréen. Dès le début de la guerre, elle l’envoie à la bataille de la Marne, du 5 au 12 septembre 1914.
Reconnaissances
Dès le 3 septembre, ce sont les aviateurs qui observent les mouvements de la 1re Armée allemande et préviennent un officier qui n’est autre qu’Alfred Dreyfus. L’armée française se redéploie en conséquence. Alors commence l’affreuse bataille qui fera plus de cinq cent mille morts. Au-dessus du feu des combats, Maïcon et les autres effectuent leurs reconnaissances et leurs bombardements. Héros solitaires dans leurs drôles de machines. Maïcon recevra une croix de guerre. Mais, hélas ! son aventure dans la guerre des airs s’arrêtera là, blessé par un éclat d’obus. Il sera alors envoyé à la base aérienne de Saint-Raphaël dans le Var, chargé de préparer les appareils qui iront au combat. Il y croisera Roland Garros. Auguste Maïcon avait une revanche à prendre. Aussitôt après la guerre, il accomplira, le 24 août 1919, l’exploit qui le rendra célèbre : l’ahurissant passage, avec son avion, sous le pont du Var, près de l’aéroport de Nice.