Motion anti-métropolisation des départements
Réunie à Rennes, l’Assemblée des départements de France a adopté une motion demandant au gouvernement « d’abandonner définitivement les projets de fusion forcée des départements et leurs métropoles respectives dans les Alpes-Maritimes, la Haute-Garonne, la Gironde, la LoireAtlantique et le Nord ». L’ADF appuie cette requête sur le fait que « les départements assument depuis plus de deux siècles un rôle essentiel pour renforcer la cohésion nationale et la redistribution équilibrée des richesses ». A ses yeux, « les tentatives visant à transposer le modèle lyonnais dans certains départements vont à l’encontre de la vocation du Département de préserver la solidarité territoriale, alors que l’échelon départemental constitue l’outil de péréquation par excellence de la République décentralisée. Le dynamisme économique des métropoles peut être une chance. Mais leur capacité à entraîner les territoires qui les entourent dans une dynamique positive n’est pas automatique et souvent peu visible. A l’inverse, le Département est le garant des équilibres de redistribution des richesses vers les territoires périphériques et ruraux ». L’ADF pose enfin que « la modification des rapports entre collectivités ne peut être imposée et doit faire l’objet d’une véritable concertation et d’un consensus entre les collectivités concernées… Les fusions envisagées risqueraient d’entraîner un développement à deux vitesses entre une Métropole dynamique et des territoires périphériques plus en difficulté ». Jacqueline Gourault, nouvelle ministre de la Cohésion des territoires, recevra les présidents des départements concernés, dont Charles-Ange Ginésy pour les Alpes-Maritimes, le mercredi novembre à Paris.