Nice : malades, soignants courent en relais contre less pond yl arthropathies
Certains ont couru trois kilomètres, d’autres bien plus. Peu importe. Le principal était de participer ensemble, soignants, malades, au marathon Nice-Cannes. Une course de relais très symbolique. « Il est important que le médecin passe aujourd’hui le relais au patient, en lui permettant de devenir pleinement acteur de sa maladie » ,résume le Pr Roux, rhumatologue au CHU de Nice. C’est lui qui est à l’initiative, avec le Dr Brocq, du CHPG, et Franck Gérald, président de l’association ACS-France (action contre les S pond ylo arthropathies) de cette course. « Pour que le malade atteint de rhumatisme inflammatoire chronique devienne acteur de sa maladie, il est fondamental qu’il pratique des activités physiques adaptées (APA). Et, avec ce marathon, nous avons souhaité montrer que c’était tout à fait possible, même de façon soutenue. » Une réalité qui doit beaucoup aux innovations thérapeutiques qui ont permis à de nombreux de malades d’atteindre une rémission complète. Rappelons que cette course s’inscrivait dans le cadre du programme « Bouge ta Spondy », lancé en début d’année par le service de rhumatologie du CHU de Nice, en partenariat avec Azur Sport Santé, ACS-France et la mairie de Nice. En cours de finalisation, il a inclus plus de cent malades. Objectif : les inciter à pratiquer des activités physiques, encadrées par des équipes pluridisciplinaires dont Gérald Ymain, kinésithérapeute au CHU de Nice. Les enjeux sont majeurs : « Malgré les conseils prodigués par le corps médical, seuls % des patients présentant une spondyloarthrite pratiquent une activité physique adaptée régulière ». Or, les bénéfices de l’activité physique ne font plus aucun doute : « Diminution de la douleur, de l’activité de la maladie (le nombre de poussées), de la progression structurale (les patients ont tendance à se courber) et de la fatigue. » Franck Gérald en fait l’expérience régulièrement. « Lorsque l’on a mal, le premier réflexe, c’est de se coucher. Or, ça ne fait qu’aggraver la douleur… Avant de m’élancer, j’avais un peu mal, mais pendant la course, je n’ai pas souffert. » Et trois jours plus tard, il confie quelques sensations désagréables – « mais certainement pas pires que d’habitude ». Et puis, il est parfaitement capable de lever la jambe. Et s’en réjouit.