Nice-Matin (Cannes)

OGC Nice : quel

Alors qu’il n’a, à nouveau, pas maîtrisé grand-chose, le Gym a signé une troisième victoire de rang en L1 (0-1) à Nîmes et pointe ce matin au 6e rang

- CHRISTOPHE­R ROUX À NÎMES

Le Gym allait-il remettre des étoiles dans les yeux de ses supporters ? Après deux succès de rang contre Bordeaux (0-1) et Amiens (1-0), où il avait affiché ses valeurs morales plus que la manière et le beau jeu espérés en haut lieu, Nice a poursuivi dans le pragmatism­e, hier soir aux Costières. Face au promu, les Aiglons, privés de Saint-Maximin (gastro), ont pris trois nouveaux points sans emporter les foules. Loin de là. Il fallait remonter à décembre 2017 et une trilogie composée de Metz, Nantes et Bordeaux, pour voir les Aiglons enregistre­r trois succès de rang en L1. Le délai n’est pas catastroph­ique mais il n’est pas folichon non plus pour un club qui, doucement, aspire à jouer régulièrem­ent l’Europe. C’est mitigé, à l’instar du visage actuel de l’OGCN. Reste que ce matin, Vieira et ses garçons sont 6es, à cinq longueurs du podium. L’image est belle. Elle illustre les vertus d’une escouade qui a d’abord fait le dos rond. Qui aurait pu rompre sans un Benitez inspiré face à Bozok (penalty, 5’). Puis qui a tenu en fin de partie, quand les Crocodiles ont jeté leur va-tout, après avoir lutté une mi-temps à 9 contre 11.

« Un risque limité »

« On a manqué d’agressivit­é. On a vachement subi, perdu des ballons bêtement et on s’est mis en danger tout seul, a déploré Patrick Vieira, qui ne s’est pas caché au sujet d’une entame de match qui a failli propulser les siens dans le précipice. C’est bien d’avoir gagné mais au niveau du contenu c’est très insuffisan­t. Avec la possession qu’on a eue, on doit se créer plus d’occasions. » Hier, si les Niçois sont ressortis indemnes de leur voyage aux Costières, ils le doivent à des Nîmois qui se sont eux-mêmes sabordés, par leur excès d’engagement. Mais leur salut est venu, aussi, du changement de système opéré par Vieira à la pause. Le champion du monde 1998 ne s’est pas contenté de regarder le physique gardois flancher. Il a sorti un Danilo transparen­t pour faire entrer Ganago. Il a troqué son 3-5-2 pour un 43-3. Alors, certes, à 11 contre 9, la décision a été plus facile à prendre. Mais quand votre équipe est sur un fil depuis le début de saison, d’autres auraient sans doute été bien plus frileux. « C’était un risque limité avec deux expulsions chez eux mais c’était important pour nous d’avoir un peu plus de présence dans la surface », s’est contenté de commenter Vieira hier, conscient du déséquilib­re créé, puisque les siens n’étaient « pas à l’abri de prendre un but dans les quinze-vingt dernières minutes ». Si Nice a tremblé jusqu’au bout, c’est qu’il n’a pas su faire le break. Le duo d’attaque Myziane-Balotelli est resté stérile sur le plan statistiqu­e (0 but inscrit après 13 journées). Une doublette que Vieira continue de soutenir. « Myziane a été à l’image de l’équipe. Il a manqué d’agressivit­é dans l’ensemble. Malgré tout, je trouve qu’il est de mieux en mieux. Balo ? Son but sera peut-être pour le prochain match. Marquer n’est pas un souci. Je ne suis pas inquiet. Ce qui compte, c’est comment il a travaillé pour l’équipe. » Pour se rassurer dans le contenu, les Niçois ont désormais la trêve devant eux. Dans quinze jours, Lille se profile à l’Allianz. Un adversaire bien plus expériment­é que les Nîmois.

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Myziane et Balotelli n’ont toujours pas marqué en L.

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