Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL sont contre nous »

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Pensez-vous avoir été trop gentil avec vos joueurs ?

Quand ça ne va pas bien, croyezmoi, je ne suis pas gentil avec eux… Mais c’est vrai que dans d’autres clubs, la pression ne vient pas uniquement du coach ou des dirigeants. Ça vient aussi des supporters et de la ville. Ici, si tu perds un, deux ou trois matches, tu peux te balader dans la ville et aller dîner tranquille­ment. Mais j’espère que nos joueurs sont assez pro pour se rendre compte de la gravité de la situation.

Êtes-vous déçu par vos jeunes recrues, ou par les cadres qui ne répondent pas présent ?

Aujourd’hui, objectivem­ent, on ne peut pas reprocher grandchose aux jeunes. Dans les moments difficiles, on devrait pouvoir s’appuyer sur les cadres.

On a beaucoup parlé des contrats de Subasic, Raggi, ou de l’avenir de Falcao souvent incertain. Se sentent-ils encore concernés par Monaco ?

On est à la e place de L, quasiment éliminé sur la scène européenne, je ne pense pas à ça. C’est le moment pour les joueurs de se demander ce qu’ils peuvent faire pour le club… et non ce que le club peut faire pour eux. Montrez, et après on discutera.

Pourquoi avoir pris le pari Thierry Henry ?

Il y avait deux possibilit­és. Soit une personne d’expérience capable de booster l’équipe à court terme, soit du long terme. Pour nous, Henry était le candidat parfait pour le long terme. On a discuté avec le président et on savait qu’il pouvait y avoir des moments difficiles au début. On était prêt à assumer ça. C’est normal. Il faut du temps pour mettre ses idées en place. Deschamps a fini

e la première année. Henry est brillant, intelligen­t, travailleu­r, enfant du club, grand connaisseu­r de foot. Il faut lui laisser du temps, et qu’il ait un peu moins de blessés pour pouvoir travailler. Aujourd’hui, il ne peut pas bosser, il fait du bricolage. Il regarde juste sur une liste qui peut jouer et il compose l’équipe. Dans ces conditions, on ne peut pas lui en demander trop. Mais il réussira ici, j’en suis sûr.

Peur qu’il jette l’éponge ?

Non, ce n’est pas quelqu’un qui renonce. Il comprend les difficulté­s de la situation. Il a ses idées, il veut réussir. Il a une très grande motivation. Un grand travailleu­r.

Vous a-t-il demandé quelque chose pour améliorer l’équipe ?

Non. Rien. Il l’a dit aux joueurs. Il est venu ici parce qu’il croit en eux. Mais je peux vous assurer que jusqu’à présent, nous n’avons pas échangé sur le mercato d’hiver. Il sait que cette équipe peut lutter pour le haut de tableau.

Et si les blessures perdurent, vous devrez tout de même trouver des joueurs capables ne serait-ce que de jouer ?

On trouvera.

Allez-vous devoir adapter votre projet ?

Avant l’année du titre nous nous étions renforcés avec Mendy, Sidibé et Glik. Grâce aux ventes exceptionn­elles et à la bonne santé du club, on peut se permettre de ne pas vendre. Après, rappelez-vous, ce ne sont pas des esclaves mais des gens libres. S’ils tapent fort sur la table pour partir et qu’ils ne veulent plus jouer pour Monaco, c’est difficile de les retenir. Nous avions gardé l’an dernier Fabinho et Lemar dans ces conditions et ils n’ont pas fait une saison exceptionn­elle. Ils étaient déçus de rester. Ce n’est pas aussi simple. Mais on peut se permettre de ne pas vendre, et de vivre sans compétitio­n européenne la saison prochaine. En tout, ce serait  ou  millions d’euros de moins de revenus. Mais on peut se le permettre car le club a accumulé suffisamme­nt d’argent. On peut être tranquille. Tout est ici. Pas dans la poche du président. On a investi  millions d’euros dans les joueurs, le centre de formation ( millions) etc. L’avenir nous donnera raison ou non sur ces investisse­ments. Je suis confiant.

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