RUGBY Comme on se retrouve...
C’est une affiche au goût forcément particulier qui se tiendra cet après-midi sur la pelouse du stade des Arboras. Le Stade Niçois y retrouvera son meilleur ennemi, celui avec qui il s’est tiré la bourre lors des deux saisons précédentes en Fédérale 2 : l’AS Bédarrides-Châteauneufdu-Pape. Une formation vauclusienne qui avait été la seule à barrer la route de Nice la saison passée, en s’imposant en quarts de finale des playoffs (16-10) à Hyères, et qui est allée décrocher le titre de champion de France de Fédérale 2. C’est également la seule depuis plus de deux ans à avoir quitté Nice avec autre chose qu’une défaite dans la besace (match nul 21-21 le 26 novembre 2017).
S’appuyer sur Dijon
Invaincus à domicile depuis le début de saison, les joueurs de David Bolgashvili et Martin Jägr auront donc à coeur de prendre leur revanche et poursuivre cette série de résultats positifs devant leur public. S’ils restent sur une défaite sur le terrain du leader Dijonnais (23-18), les Niçois ont affirmé leur capacité à bousculer n’importe quelle équipe de ce championnat. Preuve en est, Jérémy Malavard et ses coéquipiers ont inscrit plus d’essais que Dijon (deux à un) mais n’ont pu empocher mieux qu’un bonus défensif. « L’arbitre ne nous a pas aidés, avec beaucoup de pénalités sur mêlées », regrettait le président Patrice Prévôt au sortir de la rencontre. « C’est un bon match tout de même avec le bonus défensif ». En avance sur les prévisions d’avant-saison, ses hommes partiront favoris cet aprèsmidi face à des Vauclusiens qui n’ont pas encore su s’imposer en déplacement et dont le premier déplacement sur la Côte d’Azur, à Grasse, s’était soldé par une défaite (27-20). Méfiance tout de même: l’ASBC pointe à la 6e place et reste sur un succès devant Chambéry (14-12). Et l’on sait qu’entre deux formations qui se connaissent bien et qui ont construit une rivalité sportive au fil des saisons, les rencontres sont toujours
FÉDÉRALE
à part. Les Niçois sont prévenus : s’ils veulent s’imposer et renforcer un peu plus leur position dans ce championnat, il leur faudra mettre tous les ingrédients. Sinon, Bédarrides ne se privera pas d’en profiter. Ceux qui étaient présents en juin dernier ne le savent que trop bien... Le stade Pierre-Rajon a failli assister à un énorme coup de Grasse, hier soir. Dans ce duel des extrêmes de la poule 4 de Fédérale 1, on pouvait s’attendre à ce que le CS Bourgoin-Jallieu (2e) s’impose avec la manière face à la lanterne rouge de la poule 4 (un match en moins). Et décroche un point de bonus offensif, pour la deuxième fois consécutive après sa victoire contre La Seyne. En fait, non. Le CSBJ a failli perdre cette rencontre. Et a clairement cafouillé sa prestation. Les hommes de Jean-Henri Tubert et Fabien Boyet ont marqué trois essais. Ils en ont aussi encaissé deux. Dominés en fin de match par une équipe de Grasse à la solidité retrouvée, Bourgoin a échappé de peu à une défaite surprise. À quelques minutes de la sirène, le buteur Lopez choisissait de tenter une pénalité pour revenir à 21-21, alors que son entraîneur réclamait une pénaltouche. Lopez ratait la cible de peu. Le RO Grasse, en récoltant son quatrième point de bonus défensif, ne repart pas bredouille du Nord-Isère. Et c’est mérité.