Nice-Matin (Cannes)

L’Hôtel Les Jumelles encore en partie occupé

Sans électricit­é, ni eau chaude, ni chauffage depuis mi août, les locataires du marchand de sommeil de la Bocca sont enfin progressiv­ement relogés via le CCAS. Mais des cas demeurent

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Difficile à croire et à imaginer. Il reste encore des occupants derrière les murs de l’hôtel des Jumelles, avenue Tonner à la Bocca. Le bâtiment en piteux état est pourtant privé d’électricit­é depuis le 17 août. D’eau chaude. Et de chauffage. Le gérant qui louait 500€ par mois des chambres minables n’avait pas honoré ses factures d’électricit­é... Poursuivi «pour hébergemen­t indigne», il devra s’expliquer devant le tribunal correction­nel de Grasse le 24 janvier prochain. Quant à la vingtaine de locataires, précaires, ils ont supporté de terribles conditions de vie durant de nombreuses semaines. Le point avec Thierry Migoule, directeur général des services de Cannes.

Où en est le relogement des locataires ?

On trouve progressiv­ement des solutions : un monsieur va rentrer à la Villa Sainte Camille, un centre d’hébergemen­t social de Théoule. Un couple qui s’est logé provisoire­ment par lui-même sera relogé à Mandelieu dans le secteur social. Un autre homme âgé est rentré dans une résidence autonome du CCAS «Soleil couchant» de Cannes. Actuelleme­nt, il reste un monsieur qui refuse nos propositio­ns de relogement et une jeune femme en situation irrégulièr­e qui risque l’expulsion.

Trois mois, c’est long pour trouver des solutions...

Il y a  demandes de logement non satisfaite­s à Cannes et des dossiers de Droits au Logement Opposables (DALO). On a cherché des solutions et on en a trouvé.

Quel a été le rôle de la préfecture ?

Elle a étudié avec nous la situation des personnes. C’est un travail commun.

Une expulsion est-elle envisagée pour les deux personnes qui restent ?

Une procédure pourrait être envisagée. Le temps de l’avoir, la trêve hivernale sera terminée. On entame une procédure devant le juge pour faire fermer le bâtiment. Nous avons écrit à la famille propriétai­re pour qu’elles murent les entrées. À défaut, la mairie y procédera ellemême aux frais des propriétai­res.

Quel avenir pour cette maison ?

On réfléchit à acquérir le bien situé en entrée de ville. Ce qui permettrai­t d’élargir l’avenue Tonner. Nous avons un droit de préemption.

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Il reste encore quelques rares personnes qui logent derrière les murs de l’hôtel insalubre fermé administra­tivement depuis plus d’un an.
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