Nice-Matin (Cannes)

L’art de la scène “tutoré” à Stanislas par Bruno Ricci

Après avoir dirigé depuis lundi des ateliers de théâtre dans deux classes de 1re à Bristol et une autre de 2de à Jules-Ferry, le comédien Bruno Ricci a coaché les répétition­s des élèves de Stanislas

- THOMAS PEYROT

Bruno Ricci ? Son visage vous est forcément familier tant son répertoire est aussi hétéroclit­e qu’impression­nant. Du théâtre classique, comme l’oeuvre de Molière Le Malade imaginaire, dont il donnera deux représenta­tions revisitées par Michel Didym le 9 décembre prochain sur la scène de Debussy au Palais en campant plusieurs rôles (Le notaire, Thomas Diafoirus, Monsieur Fleurant!)… pour la 250e fois. Aux comédies françaises portées au grand écran telles que Cash d’Éric Besnard… En passant par des blockbuste­rs US de Marvel comme Captain America: the first avenger avec Chris Evans. Alors, vous le remettez enfin ? Eh bien, figurez-vous que ce grand comédien, issu de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, a accepté sans sourciller cette rencontre avec les lycéens, sur une propositio­n conjointe du Palais des festivals et de la Ville de Cannes, dans le cadre de sa mission pionnière d’Éducation Artistique et Culturelle (EAC).

« Amusez-vous, apprenez, prenez du plaisir à jouer »

Après ceux de Bristol et Jules-Ferry, des élèves de 1re ES de l’Institut Stanislas, en présence de la directrice pédagogiqu­e Karine Dufay, ont eu la chance de bénéficier de deux heures de coaching personnali­sé dispensé par Bruno Ricci en personne afin de répéter une scène de leur choix du Malade imaginaire. Loin de prétendre pouvoir en faire des comédiens et experts de la commedia dell’arte en une rencontre, Bruno Ricci est parvenu à « faire tomber leurs barrières de pudeur, pour retrouver leur âme enfantine, essentiell­e dans le jeu comme lorsque l’on jouait aux cow-boys et aux Indiens, mais aussi pour ne pas perdre ses moyens et surtout éviter la voix blanche, causée par le trac ! » Ainsi, par petits groupes, en reprenant la scène du « Poumon » du Malade – « aussi célèbre que celle de “To be or not to be” dans Hamlet », rappelle l’acteur – les lycéens ont vécu une expérience précieuse, rare. Qui leur sera à coup sûr profitable « plus vite que vous ne le pensez, lors d’un entretien profession­nel par exemple », assure l’acteur.

Dimanche 9 décembre à 15 et 20 heures au Théâtre Debussy. Palais des Festivals. Rens. et résa. www.palaisdesf­estivals.com

 ??  ??
 ??  ?? Ces deux derniers jours, Bruno Ricci a dirigé quatre ateliers à destinatio­n de  lycéens cannois (ici la classe de re ES de Stanislas). Ils auront la chance de le revoir sur la scène du Palais le  décembre prochain pour deux représenta­tions du Malade imaginaire de Molière où il interpréte­ra plusieurs rôles. (Ph. G.Traverso)
Ces deux derniers jours, Bruno Ricci a dirigé quatre ateliers à destinatio­n de  lycéens cannois (ici la classe de re ES de Stanislas). Ils auront la chance de le revoir sur la scène du Palais le  décembre prochain pour deux représenta­tions du Malade imaginaire de Molière où il interpréte­ra plusieurs rôles. (Ph. G.Traverso)
 ??  ?? Capter l’attention, gérer l’espace, poser sa voix, surpasser son appréhensi­on. Et « surtout prendre du plaisir à jouer ». L’artiste a su, en seulement deux heures, donner aux élèves les outils indispensa­bles pour prendre la parole avec aisance face au public.
Capter l’attention, gérer l’espace, poser sa voix, surpasser son appréhensi­on. Et « surtout prendre du plaisir à jouer ». L’artiste a su, en seulement deux heures, donner aux élèves les outils indispensa­bles pour prendre la parole avec aisance face au public.
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France