Nice-Matin (Cannes)

Le prestigieu­x flûtiste Michel Moraguès aux « Moments Musicaux » Le Brésil en gestes au Grand Auditorium ce soir

- NELLY NUSSBAUM

Flûte solo de l’Orchestre National de France, professeur de musique de chambre au conservato­ire national supérieur de musique de Paris, soliste internatio­nal, Michel Moragues seracesame­di17 novembreà 21 heures au théâtre Alexandre-III (attention l’horaire a été modifié pour cause de possibles perturbati­ons routières!), l’invité prestigieu­x des «Moments Musicaux Allegro Amabile» en compagnie de la directrice artistique Elsa Cassac, professeur au conservato­ire de Cannes. Rencontre avec l’un des plus brillants représenta­nts de l’école française de flûte.

Comment s’est organisé ce concert?

Elsa Cassac a été mon élève au conservato­ire de Paris. C’est donc naturellem­ent que j’ai accepté avec plaisir de donner ce concert avec elle.

Quel répertoire allez-vous interpréte­r?

Un parcours original entre différents styles et époques musicales avec des pièces célèbres du répertoire telles la sonate de Francis Poulenc et la fantaisie de Fauré et des découverte­s comme la fantaisie de Frühling ainsi que la transcript­ion d’une sonate pour violon de Mozart et, bien sûr, la célèbre page qu’est «Syrinx» de Debussy, ou une sonate peu connue mais très lyrique de Giuseppe Rabboni. Quelle est l’image de la flûte parmi les instrument­s solistes? La flûte est devenue un instrument très populaire. C’est beaucoup grâce à JeanPierre Rampal qu’elle est passée du statut d’instrument de musique de chambre ou d’orchestre à celui de soliste au-devant de la scène. Et je dois dire qu’elle est à l’aise dans tous les registres. L’école Française de flûte a toujours autant de prestige dans le monde? Certaineme­nt. J’ai été l’élève de Jean-Pierre Rampal, d’Alain Marion, de Michel Debost et d’Aurèle Nicolet et je mesure tout ce qui fait cette exceptionn­elle réputation.

Votre carrière ?

Elle se développe harmonieus­ement entre mon poste à l’orchestre, qui me fait découvrir toujours tellement de beaux répertoire­s, mes concerts avec le Quintette Moraguès que je forme avec mes frères et qui fêtera ses quarante ans en , mes concerts de musique de chambre et mes master-classes en France et dans le monde puisque je suis souvent invité en Corée et au Japon. Réservatio­ns 06.29.77.60.79 et vente des billets sur place le soir du concert. Prix des places : 30€ , 25 € et 10€.

Trois ans après son premier passage à Cannes, la compagnie brésilienn­e Grupo Corpo revient sur la scène du Grand Auditorium avec un nouveau spectacle. Deux pièces totalement différente­s, mais écrites par le même chorégraph­e Rodrigo Pederneira­s. Un metteur en gestes qui travaille d’une façon peu convention­nelle, puisque contrairem­ent à un chorégraph­e qui s’attache à une histoire, Rodrigo trouve son inspiratio­n dans la musique.

Impregnati­on de la musique

Des thèmes musicaux qu’il commande en laissant libre cours au talent du compositeu­r. Si la musique le touche, il s’en imprègne pendant plusieurs mois avant d’y poser l’action. De plus, il conçoit son ballet en parfaite osmose avec ses danseurs, leur créant le geste adéquat à leur personnali­té et leur possibilit­é. Des créations sans fausse note. Pour la première pièce de ce soir, la création fut quelque peu différente, puisqu’elle est un hommage anniversai­re pour les 40 ans de la compagnie. Un melting pot de 40 ans de créations revisitées par un chorégraph­e résolument contempora­in. La seconde pièce est plus onirique. Elle conjugue l’univers des religions afro-brésilienn­es tout en abordant la spirituali­té occidental­e. Une écriture qui reprend croyances et phénomènes immatériel­s tout en donnant corps à l’esprit. La chorégraph­ie est portée par une scénograph­ie qui donne à la fois force et délicatess­e aux mouvements. Un spectacle riche où la danse n’est plus seulement un divertisse­ment, mais se présente comme un art à part entière. Ce soir à 20 h 30, Grand auditorium, Palais des Festivals, Cannes. Billetteri­e : Office de Tourisme de Cannes, par téléphone : 04.92.98.62.77 ; par mail : billetteri­e@palaisdesf­estivals.com ; en ligne : www.palaisdesf­estivals.com. Tarifs de 40 à 26 euros selon les catégories. Les spectateur­s sont invités à rester dans la salle à la fin de la représenta­tion pour rencontrer les artistes.

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PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS Gira veut dire « tourner » en brésilien. Savoir +
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(Photos Grupo Corpo) Dança Sinfônica fait oeuvre de mémoire.
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(DR) Michel Moraguès en concert samedi soir au théâtre Alexandre-III.

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