Les réactions
Laurent Wauquiez est venu, hier, soutenir les « gilets jaunes » dans son fief du Puy-en-Velay. « Ce qui se passe est injuste parce que ça touche les classes moyennes », a-t-il déclaré. « C’est notre devoir à tous d’être à leurs côtés. C’est un mouvement des Français qui ne doit pas être récupéré mais qui a le droit d’avoir le soutien de tous les élus », s’est justifié le président du parti Les Républicains, qui ne portait ni le gilet jaune ni sa traditionnelle parka rouge. « Ce qui se passe est injuste parce que ça touche les classes moyennes, ceux qui sont au milieu et qui ont pas d’autres choix », a-t-il estimé. « J’espère de tout coeur que le président de la République va enfin les entendre » et annuler « cette hausse de taxes », a-t-il ajouté, au milieu de plusieurs centaines de manifestants réunis devant la préfecture au Puy-au-Velay, ville dont Laurent Wauquiez a été maire jusqu’en 2016, avant de devenir président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Dupont-Aignan : « Dernière chance » d’entendre « le peuple »
« Allez-y, foncez, quelle que soit votre couleur politique, c’est la manifestation du peuple », a lancé, hier, Nicolas Dupont-Aignan sur Franceinfo. « C’est la dernière chance pour ce gouvernement : soit il entend la colère du peuple, il réoriente sa politique, soit ça va mal finir », d’après le député de l’Essonne, qui pense que cela peut tourner en « révolution ». combat » il « le mène depuis des années » qu’il « ne hurle pas avec les loups ». camp du gouvernement » « annoncer des choses extrêmement concrètes pour le pouvoir d’achat des Français ». « Ce sont des gens extrêmement responsables que j’ai vus » sur le terrain, même si « on essaie de les dépeindre comme des sauvages », a ajouté l’eurodéputé et ancien numéro deux du FN, appelant cependant à « faire très attention »,
Olivier Faure : Matignon doit « remettre à plat la politique fiscale »
Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, «le mouvement doit rester pacifique. Ceux qui sont bloqués doivent prendre leur mal en patience. Il faut éviter tous ces débordements qui peuvent conduire au pire ». Lors de son interview sur BFMTV, il a souhaité « que cette mobilisation permette une prise de conscience et que le gouvernement entende ce que les Français ont à lui dire ». Il a également appelé le gouvernement à « remettre à plat la politique fiscale » et « à renouer le dialogue avec les Français», qui ressentent selon lui un hiatus entre «deux mondes qui s’ignorent ». « Cette incompréhension du pouvoir, aujourd’hui, les navre », a-t-il déploré.