Nice-Matin (Cannes)

Mademoisel­le Croisette cultive son vent de liberty

Inspirée par ses enfants, Karen Albertelli s’est reconverti en créant sa marque au style frais et intemporel. Son showroom atelier est à Cannes, ses modèles sur le net et en boutique

- GAËLLE ARAMA garama@nicematin.fr

Robettes fleuries, serretête et capelines assortis, jupes volantées et caracos, bloomers et bavoirs pour bébé, c’est un vent de liberty qui souffle sur l’atelier show room de Karen Albertelli, au 5 de l’avenue du général Ferrié, derrière le Carlton. Un univers à la fois girly et classique au charme intemporel pour habiller les petites filles modèles.« Mademoisel­le Croisette, c’est mon 4e bébé », glisse dans un sourire cette maman de trois enfants de 15, 11 et 8 ans. Une naissance inattendue, il y a cinq ans. De nationalit­é suisse, cette Cannoise, biberonnée au marketing à l’école Skema de Sophia voguait jusque-là dans le monde nautique.

Smock et made in France

« J’ai travaillé treize ans dans la société de son père, Firros, importateu­r de voiliers. En 2010, j’ai eu mon troisième enfant. J’ai toujours aimé coudre pour eux. J’ai eu envie de me lancer. » C’est au sein de l’école de couture d’Aline Buffet que Karen apprend ses gammes de styliste durant deux ans. Avant de fonder sa société et de créer sa marque en 2014. « Ma mère est anglaise et je voulais ancrer la griffe à Cannes». Mademoisel­le Croisette est née ! Un nom original aussitôt déposé. Ses tissus liberty, la créatrice les déniche en Angleterre, qu’elle complète avec la double gaze, matière douillette et tendance. Ses sources d’inspiratio­n? Ses filles, qui jouent d’ailleurs les modèles lors des premiers shooting photo. Sa marque de fabrique ? Les smocks, le point bourdon, liseré remplaçant joliment l’ourlet et ce mini-drapeau français en étendard discret mais qui fait mouche. Un made in France dont les touristes raffolent. C’est à Marseille, chez un façonnier que sont fabriquées les collection­s imaginées par la jeune chef d’entreprise. Avec trois à quatre nouveaux modèles chaque année. Pour les petites séries et les accessoire­s, Karen fait courir ses doigts sur les machines à coudre de son atelier showroom cannois. « Faire vivre ma marque »

Si elle a fermé sa boutique rue d’Antibes qui avait pourtant trouvé sa clientèle, elle préfère développer depuis un an sa marque à travers son site marchand et une présence en boutique. On peut trouver ses tenues estivales de la naissance aux 12 ans dans une dizaine de boutiques à Cannes, Mougins, Juan les Pins ou Nice. « Je préfère créer et faire vivre ma marque. Je gagne en crédibilit­é. » Ses journées sont bien remplies. Livraison, conception, fabricatio­n, présence sur des salons, communicat­ion, elle est sur tous les fronts. « Je me lève le matin, j’ai la banane, j’aime ce que je fais !» Un vent de libert(y)é que cette passionnée tenace s’est offert à 40 ans. Pour prendre le large à sa façon.

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(Photos Patrice Lapoirie) Le style indémodabl­e de Mademoisel­le Croisette qui sublime le liberty.

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