Les mondes insensés de Mathilde Oscar à la Bégude
«Je crée au rythme de mes envies», photographe, directrice artistique, designerstyliste, scénographe... difficile d’enfermer Mathilde Oscar, artiste protéiforme dans une case bien précise. Jusqu’à la fin du mois, au Château de la Bégude, c’est son travail d’auteur-photographe qu’elle expose au regard du visiteur. Peinture ou photographie, la question mérite d’être posée à l’observation de ses oeuvres tellement la distinction n’est pas évidente sur certains clichés.
S’exprimer en image
L’artiste s’en amuse, « j’ai d’abord commencé comme artiste peintre avant de passer, par hasard, à la photographie ». De fait, dans son travail, presque rien n’est laissé au hasard : « Je fais d’abord des croquis de mes photos avant de les mettre en scène ». Exposer dans un hôtel est une première pour l’artiste, « c’est encore plus intéressant que dans une galerie où ne viennent que des gens intéressés par l’art ; ici, on touche tout type de public. Je remercie Jorge Gonzales, le directeur qui m’a fait confiance ». Néanmoins, si l’expo dévoile la dernière collection de l’artiste, tout n’a pas pu être affiché. Dans sa dernière série, « Les mondes insensés », Mathilde Oscar joue avec les oxymores – « la beauté-factic e », « la vierge impure » – « pour montrer les paradoxes de notre société actuelle. Souvent, je n’arrive pas à m’exprimer avec des mots alors qu’avec l’image, ça paraît facile ». Il n’y a pas pratiquement pas de travail de retouche des photos, « j’essaie d’éviter de passer du temps derrière l’ordinateur. » Après cette expo, appelée encore à voyager, Mathilde Oscar prépare déjà la prochaine. Rendez-vous en 2019 ...