Nice-Matin (Cannes)

Les mondes insensés de Mathilde Oscar à la Bégude

- JEAN-MICHEL POUPART

«Je crée au rythme de mes envies», photograph­e, directrice artistique, designerst­yliste, scénograph­e... difficile d’enfermer Mathilde Oscar, artiste protéiform­e dans une case bien précise. Jusqu’à la fin du mois, au Château de la Bégude, c’est son travail d’auteur-photograph­e qu’elle expose au regard du visiteur. Peinture ou photograph­ie, la question mérite d’être posée à l’observatio­n de ses oeuvres tellement la distinctio­n n’est pas évidente sur certains clichés.

S’exprimer en image

L’artiste s’en amuse, « j’ai d’abord commencé comme artiste peintre avant de passer, par hasard, à la photograph­ie ». De fait, dans son travail, presque rien n’est laissé au hasard : « Je fais d’abord des croquis de mes photos avant de les mettre en scène ». Exposer dans un hôtel est une première pour l’artiste, « c’est encore plus intéressan­t que dans une galerie où ne viennent que des gens intéressés par l’art ; ici, on touche tout type de public. Je remercie Jorge Gonzales, le directeur qui m’a fait confiance ». Néanmoins, si l’expo dévoile la dernière collection de l’artiste, tout n’a pas pu être affiché. Dans sa dernière série, « Les mondes insensés », Mathilde Oscar joue avec les oxymores – « la beauté-factic e », « la vierge impure » – « pour montrer les paradoxes de notre société actuelle. Souvent, je n’arrive pas à m’exprimer avec des mots alors qu’avec l’image, ça paraît facile ». Il n’y a pas pratiqueme­nt pas de travail de retouche des photos, « j’essaie d’éviter de passer du temps derrière l’ordinateur. » Après cette expo, appelée encore à voyager, Mathilde Oscar prépare déjà la prochaine. Rendez-vous en 2019 ...

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Peinture ou photograph­ie, la question mérite d’être posée à l’observatio­n des oeuvres de Mathilde Oscar.

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