Une jeune congressiste enlevée durant le Mapic
Une congressiste de 28 ans a été enlevée pendant le Mapic alors qu’elle rentrait à pied à son logement dans la nuit. Frappée et dépouillée, elle a pu s’échapper. Ses ravisseuses ont été condamnées lundi
Nuit de cauchemar. Une congressiste italienne âgée de 28 ans a vécu une traumatisante expérience la semaine dernière, alors qu’elle participait au salon du Mapic. Mercredi soir, elle se rend dans un bar, accompagnée de deux collègues. Le trio se sépare tard dans la nuit, aux alentours de 4 heures du matin. La jeune femme décide de rentrer à pied boulevard Vallombrosa, où elle loue un logement durant son séjour cannois. À quelques pas de la mairie, alors qu’elle marche seule, une voiture s’arrête à sa hauteur. À l’intérieur, deux femmes à l’avant, deux hommes à l’arrière. La passagère, menaçante, lui intime l’ordre de monter dans la voiture.
Rouée de coups
Effrayée, la congressiste s’exécute. Son calvaire commence. La voiture file direction La Bocca. Durant le trajet, les deux femmes lui extorquent son numéro de carte bancaire. Puis s’arrêtent dans un parking désert de la Roubine. La victime est sommée de descendre. Une de ses ravisseuses lui assène un violent coup de coude en plein visage. Elle s’effondre au sol, avant d’être rouée de coups de pied et de poings. D’interminables minutes, jusqu’à ce qu’elle aperçoive des employés municipaux au loin. La jeune femme trouve la force de se relever et parvient à courir vers eux, le visage ensanglanté. Ses tortionnaires prennent la fuite. Conduite à l’hôpital, traumatisée, la victime souffre de multiples blessures.
Deux jeunes femmes déjà connues
En quelques heures, les enquêteurs du Groupe Crime de Cannes chargés de l’affaire parviennent notamment, grâce aux caméras de vidéosurveillance, à identifier la voiture. Et remontent jusqu’à sa propriétaire, une jeune femme de 20 ans résidant à Villefranche et déjà connue de la justice pour des vols avec violence. Idem pour sa passagère, identifiée dans la foulée. Une jeune femme, également âgée de 20 ans, qui habite à La Bocca. Vendredi matin à l’aube, des interpellations simultanées permettent d’arrêter les ravisseuses. Durant les perquisitions, le téléphone de la victime est retrouvé. Sa carte bancaire a également été utilisée pour un retrait de 400 euros. Toutes deux sont placées en garde à vue au commissariat de Cannes. L’une d’elle reconnaît les faits, justifiant son geste par son ivresse… Déférées devant le parquet de Grasse ce week-end, elles ont été jugées en comparution immédiate lundi. Le duo terrible a écopé de 18 mois de prison ferme, avec incarcération à l’issue de l’audience. La victime, qui réside en Allemagne, a pu rentrer chez elle ce week-end après cette terrible nuit.