À Antibes, les supermarchés affichent le risque de rupture
Pour manifester leur colère et véhiculer leur ras-le-bol, ils ne font pas que filtrer la circulation des usagers de la route. A Antibes, notamment, certains groupes de « gilets jaunes » ont d’autres ambitions, d’autres idées derrière la tête. Comme celle de rendre l’accès à l’autoroute gratuit, l’espace de quelques heures et de quelques voies. Lubie qui a fonctionné lundi mais qui s’est heurtée au refus d’Escota, hier (lire encadré). Il y a aussi ceux qui ont décidé de bloquer les entrepôts de ravitaillement des stations essence ou encore des supermarchés. À chaque fois, ce sont des points névralgiques qui sont visés. Des symboles de la taxation que tous ces manifestants fluo subissent et dénoncent depuis samedi.
Pas de livraison aujourd’hui À Antibes, notamment en centreville, les rayons des supermarchés se vident petit à petit. Les clients sont encore loin de manquer de denrées alimentaires mais des étagères commencent à crier famine. Les trois enseignes qui se disputent la clientèle du coeur de la cité des Remparts, Intermarché, Monoprix et Carrefour, ont en tout cas commencé à prévenir. Au moyen d’affiches qui, à défaut de dénoncer, informent le client. Si Monoprix refuse de s’exprimer au niveau local, Intermarché et Carrefour reconnaissent «degros problèmes de livraison depuis lundi ». Avec leurs rayons frais qui sont les plus touchés, les deux enseignes regrettent le blocage de leurs entrepôts à Salon-de-Provence et Brignoles par les « gilets jaunes » et « savent déjà qu’ils ne seront pas livrés » aujourd’hui. Le pire est-il à venir ? Tout dépendra de la volonté, ou non, des manifestants à faire perdurer le mouvement. Citoyen, ce dernier est très difficile à prévoir. Il ne semble en tout cas pas encore sur le reculoir. Au contraire.