L’orchestre de Cannes des Restos du coeur à la Philharmonie de Paris
Les deux concerts que donneront cette semaine l’orchestre de Cannes et Benjamin Lévy participent d’une ouverture d’esprit importante du chef, des musiciens et du soliste. Le premier volet, traditionnel depuis 14 ans, aura lieu ce soir à 20 h à l’auditorium des Arlucs et sera donné au bénéfice de l’association des Restos du Coeur des Alpes-Maritimes. Le second, vendredi soir à la Philharmonie de Paris, verra l’orchestre se produire seul dans le cadre de l’opération « Orchestres en fête ». À l’affiche de ces deux soirées, le jeune pianiste Thomas Enhco interprétera son propre concerto pour piano et le concerto de Ravel, le programme étant complété par la sarabande de Debussy et le «Boeuf sur le Toit» de Darius Milhaud. Les deux artistes nous parlent de ces concerts.
Deux soirées importantes ?
Benjamin Lévy: Oui, parce que faire de la musique c’est pour nous que du bonheur. Et lorsque nous savons en plus que grâce à la musique, ceux qui sont dans le besoin vont aussi en bénéficier, nous sommes doublement heureux! Thomas Enhco: Les artistes ont un vrai rôle à jouer dans la société. Si notre exemple peut entraîner beaucoup d’autres à nous suivre, le pari de la générosité est gagné !
Deux concerti pour piano au programme ?
Thomas Enhco: Jouer ma propre musique est assez naturel, mais me mesurer au concerto de Ravel que je connais depuis toujours est une sensation nouvelle. C’est un rêve de gosse qui se réalise et je travaille beaucoup pour être pertinent dans cette expression d’une oeuvre écrite de façon parfaite, qui a influencé mon inspiration. Benjamin Lévy: Le concerto écrit par Thomas a une couleur jazz mais démontre aussi toute l’élégance française de ce langage. Sa confrontation avec celui de Ravel l’enrichit encore. Nous allons aussi donner la belle sérénade de Debussy qui est la dernière orchestrée par Ravel et « le Boeuf sur le Toit » de Darius Milhaud. Une oeuvre formidable dont la polytonalité confronte la finesse et en même temps la révolte par rapport à des choses établies, comme s’il y avait des « gilets jaunes » à l’intérieur de l’orchestre ! Auditorium des Arlucs, à La Bocca. Tarif unique : 18 €. Réservations sur place et www.orchestre-cannes.com