Une centaine de policiers en colère rassemblés à Toulon
Une centaine de policiers étaient rassemblés, hier en fin de matinée, devant le palais de justice de Toulon, pour exprimer leur colère après la libération de deux jeunes suspects (qui restent mis en examen) dans l’affaire du fonctionnaire de la brigade anticriminalité agressé devant son domicile à Hyères. « Nous, les gardiens de la paix, venons de recevoir en pleine gueule un manque de reconnaissance du travail accompli », a déclaré Julien Ventre, délégué départemental du syndicat Unité SGP Police FO. « Cette réponse pénale accroît le sentiment d’impunité et banalise la violence dont font preuve ces voyous.»
Vers un mouvement des « gilets bleus » ?
« Aujourd’hui, c’est la police nationale qui est traînée dans la boue par une partie de la justice, “autiste” à la réalité de ce que nous subissons sur le terrain », a déploré Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat qui a fait le déplacement depuis Paris. « Pendant ou après les “gilets jaunes”, ce sera bientôt aux “gilets bleus” de se faire entendre pour faire comprendre à la justice et à notre administration notre besoin de reconnaissance .» Vendredi, la cour d’appel d’Aix-en-Provence avait ordonné la remise en liberté des deux Hyérois âgés de 16 et 17 ans interpellés après l’agression d’un policier toulonnais, le 1er novembre, devant son domicile à Hyères. Le parquet de Toulon avait alors requis et obtenu leur placement en détention provisoire.