« NOTRE SANTÉ EST MÉPRISÉE » Pourquoi les infirmières et infirmiers ont manifesté hier
Opposés au plan santé , se disant « mal payés » et « mal considérés », infirmiers et infirmières ont manifesté, hier, dans toute la France. A Nice, les manifestants voulaient signifier au gouvernement leur « exaspération » de n’être pas écoutés en se regroupant devant la préfecture des Alpes-Maritimes. Plusieurs infirmières ont accepté de confier à Nice-Matin leur mal-être et les raisons qui les ont poussées à descendre dans la rue.
Cécilia à Nice : « Les infirmiers ont toujours été rabaissés. » – « Les infirmiers ont toujours été cantonnés a des taches subalternes, rabaissés. Nous ne sommes plus des bonnes soeurs! Nous sommes parmi les infirmiers les moins bien payés d’Europe, alors que nos qualifications sont élevées. Les utilisateurs ou futurs utilisateurs du système de santé, doivent entendre c’est que si nous n’arrivons plus a assurer correctement nos soins, parce que c’est au détriment de notre santé physique et mentale, c’est le patient, la qualité et la sécurité des soins qui sont en danger. »
Heïdi : « Nos soins sont bradés ou soldés. » – « Entre les plannings où on travaille trois week-ends sur quatre, où on n’arrive pas forcément à prendre nos congés ou RTT faute de personnel remplaçant, des heures supplémentaires dont on ne verra jamais la couleur ; la coupe est plus que pleine. En libéral, c’est guère mieux : nos soins sont bradés ou soldés. Nous n’avons aucune compensation financière à la hausse du prix du carburant à la différence d’autres corporations. »
Christine : « Payer pour soigner, on marche sur la tête. » – « Nous sommes de plus en plus confrontées aux difficultés d’accès au domicile. A Nice, les procès-verbaux pleuvent, les véhicules d’infirmières en soins sont embarqués par la fourrière, nuisant à la continuité des soins. Dans d’autres villes, les infirmières sont contraintes de payer un abonnement pour stationner, payer pour soigner: on marche sur la tête. Notre santé est méprisée ! »