Pompiers : les agressions en hausse en 2018
Agressions verbales, physiques, etc. En 2018, 40 interventions de pompiers ont fait l’objet d’un dépôt de plainte. Le point a été fait lors de la Sainte-Barbe, hier, à l’état-major à Villeneuve
Le nombre d’agressions de pompiers en intervention a été multiplié par 2,5 en dix ans en France et a augmenté de 18 % entre 2015 et 2016 » ,a rapporté, hier, le président du conseil départemental CharlesAnge Ginésy, à l’occasion de la cérémonie de la Sainte-Barbe, qui se tenait à l’état-major du service d’incendie et de secours (Sdis 06), à Villeneuve-Loubet. « Les Alpes-Maritimes ne sont pas épargnées, a poursuivi celui qui est aussi président du conseil d’administration du Sdis. En 2018, 40 interventions ont fait l’objet d’un dépôt de plainte à la suite d’incivilités, contre 28 en 2017, dont 10 concernant des jets de projectiles. »
Les forces de l’ordre à leurs côtés
La recrudescence de ces délits et actes d’incivilités qui visent les pompiers avait conduit, en mars, l’Union départementale des sapeurs-pompiers à mener la campagne nationale de communication #TouchePasAMonPompier. Charles-Ange Ginésy veut aller plus loin et a solennellement demandé au préfet « d’approfondir la coordination opérationnelle entre les pompiers et les forces de l’ordre », précisant qu’en cas de prise en charge de personnes alcoolisées ou présentant des fragilités psychologiques, « l’accompagnement devrait être systématique ». Le préfet Georges-François Leclerc a aussitôt réagi et confirmé : « Les pompiers ne sont pas seuls. J’ai donné l’ordre aux forces de l’ordre de venir en aide aux pompiers lorsqu’ils portent secours. » Rien qu’au mois de mars, les hommes de la caserne de BonVoyage, à Nice, avaient été pris en embuscade lors d’une intervention à l’Ariane. Dans la même semaine, une intervention avait de nouveau mal tourné rue Cadeï, à Nice. À Vence, lors d’une intervention dans un foyer enfance, les soldats du feu avaient été pris à partie par sept jeunes, et accueillis par des poignées de cailloux, alors qu’ils venaient porter secours à l’un de leur camarade.