Nice-Matin (Cannes)

Nice reste sans voix

Le Gym n’a pas trouvé la faille, hier face au SCO (0-0), au terme d’une prestation décevante mais entretient son invincibil­ité en L1 (6 matchs) avant d’aller à Monaco vendredi

- CHRISTOPHE­R ROUX

Patrick Vieira avait espéré un coup gagnant. Un électrocho­c offensif et décisif. En optant pour un 3-6-1, en alignant Allan Saint-Maximin dans le couloir gauche plutôt qu’en deuxième attaquant, l’entraîneur azuréen souhaitait redonner du peps et des couleurs à son attaque. Il avait misé, aussi, sur les jambes de Jean-Victor Makengo, en soutien de Mario Balotelli, pour créer la panique entre les lignes angevines. Ces intentions sont louables. Le champion du monde 98 a le mérite de chercher les solutions pour chasser définitive­ment le manque de poids dans la surface adverse. Il ne se contente pas de voir son équipe entretenir sa belle série défensive : un sixième match de rang sans but encaissé en L1. Hier soir, ses idées ont fait pschitt. Elles n’ont pas eu le succès escompté, mais le cours des choses aurait pu basculer dans le bon sens pour le Gym. Pour cela, il aurait fallu que Makengo, titulaire pour la première fois depuis le 29 septembre, et Balotelli, à la finition des actions les plus nettes, soient beaucoup plus adroits. Parce que si Nice n’a pas pris les 3 pts hier, il le doit surtout à son déchet dans le premier quart d’heure. Là, où il aurait pu tuer le match sans son péché mignon.

Soutien à « Super Mario »

« Ce n’était pas parfait ce soir (lire hier), a reconnu Vieira. Notre schéma a fonctionné une demi-heure plus ou moins. On peut faire mieux surtout sur l’aspect offensif. On a manqué de courses derrière les cinq défenseurs d’Angers, on a trop demandé le ballon dans les pieds et pas assez attaqué l’espace. Il y a des joueurs en manque de confiance et cela se voit. » Avec cette dernière phrase, comment ne pas penser à Mario Balotelli. L’Italien a étiré sa période de disette en L1 à onze matchs hier. Ses contrôles et ses frappes ont transpiré la fébrilité. Il a été encouragé par la Populaire Sud après son lob malheureux (22’) puis chahuté à sa sortie (64’). Mais si l’Italien rate beaucoup, c’est aussi parce qu’il tente énormément. « J’ai sorti Mario pour tenter quelque chose avec Ganago et attaquer plus l’espace. Ça n’a pas marché. On essayera sûrement quelque chose d’autre vendredi. Mario est dans le doute, son contrôle (à la 4e minute) aurait dû lui permettre d’être face au but et il aurait sûrement marqué. Ce qu’il faut, c’est qu’on soit derrière lui, l’équipe, le club, les supporters. On doit continuer à travailler avec lui et le mettre dans des situations à l’entraîneme­nt qui vont lui redonner la confiance. Il lui suffit d’un but. Mais il doit également travailler pour l’équipe, faire des efforts. C’est dans ces moments-là qu’on va voir la force du groupe. » Le natif de Palerme peut-il se remettre d’aplomb d’ici vendredi contre Monaco ? Lui qui aime tant les derbies. Ceux où parfois la raison s’égare. « Bien sûr, mais je ne veux pas me concentrer sur le cas Mario. Saint-Maximin a aussi connu pas mal de difficulté­s. D’autres joueurs sont en manque de confiance. Il n’a pas à choisir ses matchs. Dans la situation dans laquelle il est en ce moment, je pense qu’il est preneur d’un but contre n’importe quelle équipe, Monaco ou Guingamp, c’est aussi important. » Monaco, justement, c’est déjà demain. Et le futur qu’un Super Mario rêve enfin, ensoleillé.

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Tameze et le Gym très discrets offensivem­ent.

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