D’hier à aujourd’hui, les riverains partagent leurs histoires sur l’avenue grassoise
Dominique de Meyer a connu l’avenue à la fin des années 1950, au temps où elle était encore émaillée de nombreux commerces de bouche. Fils unique, il habitait avec sa mère, professeur de philosophie, face à l’avenue Sainte-Lorette, à proximité du lavoir. « L’appartement était quelque peu vétuste, mais nous y vivions heureux, au coeur d’un quartier où régnait une grande convivialité entre riverains. » Le garçonnet fréquentait le collège Amiral-de-Grasse qui regroupait à la fois les classes primaires et secondaires. L’établissement encore dévolu aux garçons, deviendra mixte quelques années plus tard. Et Dominique de se souvenir des délicieuses pâtisseries de Carles. Dès potron-minet, la maman de Dominique, traversait le boulevard pour se rendre chez Carles, le boulanger dont les viennoiseries, pâtisseries et autres douceurs sont réputées dans toute la ville. Dominique se souvient encore des délicieux effluves des croissants à peine sortis du four qui donnaient au petit-déjeuner, un air de festin. C’est sans doute cette avenue qui abritait nombre de garages automobiles qui a donné à Dominique, l’envie de conduire des voitures de sport. Aujourd’hui, il poursuit sa carrière de pilote, après avoir remporté douze fois le Rallye Fleurs et Parfums. Toujours très actif, adjoint à la sécurité au maire de Cabris, le pilote aime parcourir à pied l’avenue Sainte-Lorette, s’arrêter devant les grilles du lycée où il a été élève et pion. Un détour dans le passé de l’avenue où les façades conservent encore les anneaux destinés aux chevaux, avant un retour au présent qui aura lieu au printemps prochain, lors du Rallye Fleurs et Parfums.
Sellerie Maéva, Décor et Patines réunies Installées dans le haut de l’avenue, face aux anciennes écuries du XIXe siècle, Françoise Grellat et Maeva partagent depuis plus d’un an, un grand local où elles exercent leurs activités professionnelles respectives.
Tandis que Maeva se consacre à la sellerie sous toutes ses formes, Françoise relooke des meubles selon son inspiration ou les desiderata des clients. « L’emplacement de l’atelier permet de travailler correctement et il est possible de se garer devant notre commerce. Notre activité ne nous aurait pas permis de nous fixer dans le centre-ville, car nos réalisations sont assez conséquentes », déclare Françoise qui apprécie le cadre de l’avenue Sainte-Lorette. Lorsqu’il y a des embouteillages, aux heures de pointe, les gens prennent le temps de regarder la devanture et découvrent alors l’activité commerciale du lieu.
Les piétons sont peu nombreux et la voie est surtout empruntée par les lycéens qui rejoignent leur établissement. L’ambiance demeure conviviale et les riverains sympathiques. Le principal problème demeure le stationnement, surtout durant la semaine. Un détour s’impose pour découvrir cet atelier au charme suranné, tel qu’il en existait encore au début du siècle dernier, quand l’avenue Sainte-Lorette était un lieu important de l’économie grassoise.