Nice : la ligne Ouest-Est débarque à l’aéroport
Le tronçon de la ligne 2 du tramway a été inauguré vendredi après-midi. Il est entré en service depuis samedi à un tarif très attractif qui défie toute concurrence... Y compris les taxis
L’action des « gilets jaunes » aura tourné court. La petite poignée de manifestants mobilisée au carrefour Magnan et la vingtaine qui marchait sur les rails au niveau du Grand Arenas n’auront pas gêné l’inauguration. Celle du tronçon de la ligne 2 desservant l’aéroport qui a coûté 62 millions d’euros. « Il n’était pas question de changer la date du 14 décembre quelles que
soient les circonstances », a déclaré le maire de Nice. Devant les quais du terminal 1 de l’aéroport et un parterre d’élus. Tous encadrés par un dispositif de sécurité hors norme. Avec policiers, gendarmes et CRS chargés de tenir les « gilets jaunes » à distance. C’est donc en toute tranquillité que la cérémonie s’est déroulée, vendredi après-midi. Avec, d’abord, l’arrivée d’une rame vide. Suivie d’une deuxième, remplie d’élus. Toutes les deux bénies par l’évêque de Nice, Monseigneur Marceau. Et comprises dans la flotte de onze rames qui relient désormais, toutes les six minutes, l’aéroport à Magnan et au centre administratif départemental depuis samedi.
« Un pari incroyable réussi »
« C’est une étape significative », s’est réjoui le maire qui se félicite d’avoir un « pôle multimodal unique en Europe », reliant le tram, l’aéroport, la gare Saint-Augustin et bientôt la gare routière. Un projet classé au contrat de plan Etat-Région qui permettra de livrer les quais de la future station multimodale Saint-Augustin en 2021. Un « pari incroyable réussi » pour Christian Estrosi qui rêve d’en faire « la plus belle vitrine internationale de notre pays ». Mais aussi de favoriser l’économie de l’aéroport et du quartier Grand-Arénas. « Nous voyons une montée en gamme de l’ensemble des offres, a assuré le maire. Nous n’avons rien laissé de côté pour que ce territoire renforce son attractivité. » Une dynamique dont se réjouit le président du directoire de l’aéroport, Dominique Thillaud. Le président de la Région, Renaud Muselier. Et le préfet des Alpes-Maritimes, Georges-François Leclerc. Mais dont les taxis s’estiment lésés (lire ci-dessous).