Nice-Matin (Cannes)

Incompréhe­nsion et grogne des taxis

- C. M.

Dans le hall du terminal, l’enthousias­me est loin d’être partagé par les taxis niçois. Le président du syndicat, Fabrice Cavallera, fait remonter l’« incompréhe­nsion » et la « grogne » des 437 conducteur­s qu’il représente. Face aux tarifs normaux appliqués par la Ville sur la ligne 2 du tramway. « On a eu une réunion ici même, il y a quinze jours, avec la mairie et l’aéroport, assure le conducteur. Ils nous ont annoncé un tarif à 6,50 euros pour les usagers du tram. Mais on apprend à deux jours de l’inaugurati­on, par la presse, que le tarif sera de 1 à 1,50 euro. On n’a pas compris le revirement de la mairie. » Les taxis avaient déjà mis en place un forfait de 32 euros pour les courses entre l’aéroport et le centre-ville. Cela leur permettait d’être concurrent­iels avec les VTC. Mais l’arrivée du tram allait changer la donne. « Ça allait forcément nous faire du tort, concède-t-il. Mais là, on ne peut pas être concurrent­iel. On va perdre notre clientèle aéroport. » Une clientèle qui ne verra peutêtre même pas les taxis qui sont alignés derrière les quais et les rames qui les cachent.

« On ne voulait pas bloquer »

« On ne voulait pas bloquer , assure Fabrice Cavallera. On a respecté l’inaugurati­on pour montrer qu’on respecte les tarifs qui peuvent être bien pour la population niçoise. On n’est pas contre. Mais on ne s’y attendait pas. » Le président du syndicat des taxis niçois a envoyé un courrier à son avocat. Il veut voir les recours possibles pour négocier une situation plus juste. Avec une piste. Redéfinir le montant de la « taxe voirie » qui autorise le stationnem­ent des taxis en ville.

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« On n’a pas compris le revirement de la mairie », confie le président du syndicat des taxis niçois.

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