Le syndicat FO de l’hôpital solidaire de la grève nationale
Le gilet rouge signature de ce mouvement syndical a inondé l’entrée de l’hôpital Simone-Veil hier à la mi-journée. Une mobilisation pour se montrer solidaire de la journée de grève nationale de la fonction publique.
Le groupe d’une dizaine de personnes dénonce la « destruction de la fonction publique ainsi que la politique de santé nationale restrictive avec ses déclinaisons sur l’hôpital de Cannes. »
Sur place, Laurence Laporte et Sylvie Lefrançois, respectivement secrétaire et secrétaire adjointe du syndicat local FO, évoquent les « restrictions budgétaires » qui pèsent sur le fonctionnement de l’hôpital.
La réaction en chaîne de la restriction
« C’est sur les enveloppes budgétaires de l’État que se construisent les budgets des hôpitaux, expriment l’infirmière et l’aide-soignante. Régulièrement, ces tarifs sont revus à la baisse, ce qui crée une réaction en chaîne. Il faut produire plus d’activité et garder les patients moins longtemps car cela augmente les coûts. De fait, cela entraîne une fermeture de lits et la suppression ou le regroupement des services. Pour les services mutualisés, il y a un accroissement de la charge de travail. Certains hospitaliers sont dépassés, épuisé et quittent le navire. Et les départs ne sont pas remplacés. Du coup les soins sont de plus en plus industrialisés, ils ne prennent plus en compte le lien humain avec le patient. Chaque jour, nos conditions de travail se dégradent. Nous ne pouvons pas faire mieux avec moins. Nous réfléchirons à poursuivre la mobilisation en fonction du résultat du rendez-vous des syndicats à Matignon aujourd’hui [hier]. Il est urgent d’agir car c’est la casse du service public que nous vivons aujourd’hui. »