Le paysagiste Gilles Clément, parrain de la nouvelle promotion
Gilles Clément, parrain du DU « alimentation durable », a inauguré la nouvelle session de formation. « Je suis paysagiste jardinier pour des raisons logiques, car je privilégie le vivant », commençait-il, en guise d’introduction. « On a complètement abandonné le jardin potager connu dans mon enfance », regrettait-il. Son expérience du jardin en mouvement, mélange de plantes qui fleurissent, de plantes qu’on mange et de plan d’eau a fait un « bide » à l’époque. « Aujourd’hui, on peut refaire des jardins avec production vivrière », soulignait-il, citant les expériences de jardin d’orties qui traitent les eaux grises de la ville, « premier jardin politique », la réhabilitation du jardin historique potager de la Roche-Guyon, la version thérapeutique du jardin de l’hôpital de Salvador, l’école du jardin planétaire à Grenoble, l’exploitation réussie des sols de Notre-Dame les Landes… «On vend notre garde-manger pour la spéculation immobilière, ce sont des terres qui nous nourrissent, on étend la ville sur les terres les plus fertiles ! », s’indignait-il avant de conclure :
« Je termine par ce qui est le plus mystérieux, sur ce qui est dans le sol. On commence à avoir une appréhension sur le bénéfice d’une plante par rapport à l’autre. La communication entre les plantes est un peu étudiée par les scientifiques mais pas suffisamment. On a encore du chemin à faire. On sait qu’on va être pris de court sur les manières de capter l’eau et de la conserver. » Le maire Pierre Aschieri a dévoilé un projet de forage pour réutiliser les citernes à eau de la ville.