Poignardée devant l’école Nikaïa, son ex interpellé
À l’entrée du la scène s’est déroulée en présence d’enfants. L’agresseur de la jeune femme a été neutralisé par des parents. Sa victime est hors de danger
Il est à peine 8 h 30, hier, quand le drame survient. Alors que les parents viennent déposer leurs enfants devant les portes de l’école élémentaire Nikaïa, située dans la descente Escofier, à l’entrée du Vieux-Nice, surgit un homme muni d’un casque de moto. Tout va très vite. L’individu, un colosse, se rue sur une jeune femme blonde que, de toute évidence, il connaît. Et, en une fraction de seconde, la frappe à de multiples reprises. Il est armé d’un couteau de poche, de type Opinel. On relèvera quatre à cinq plaies, principalement dans le dos, mais également sur le cou ou à hauteur de hanche.
La victime s’écroule. Elle à se dégager. Celui qui voulait le neutraliser est blessé à la main et profondément choqué.
Des badauds sont tétanisés. Mais quelques mètres plus loin, d’autres parents trouvent l’énergie qui leur permet d’intervenir. Un crochepied. L’homme au couteau s’affale sur la chaussée. Avec sa carrure athlétique, il ne faut pas moins de trois hommes pour le maîtriser. Ces derniers, unissant leurs forces, réussissent enfin à l’immobiliser jusqu’à l’arrivée de la police municipale.
Deux Géorgiens
Les sapeurs-pompiers, très rapidement sur les lieux, transportent la victime, sérieusement blessée, à l’hôpital Pasteur 2. Les nouvelles sont rassurantes : ses jours ne sont pas en danger. Mais le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre, évoquait hier soir un coup de couteau pénétrant dans la région du cou. On sait qu’il s’agit d’une Géorgienne de 32 ans. Maman de deux enfants, on la voit régulièrement devant l’école Nikaïa, à cette heure-ci. L’homme, géorgien lui aussi, dont l’identité et l’âge restaient hier soir incertains, serait son ancien conjoint. On ignore tout du différend. Dépit amoureux ? Le couple serait séparé depuis plusieurs années, sans que l’on sache si un divorce a été prononcé.
Il est entendu depuis hier au commissariat Auvare, où la brigade criminelle de la Sécurité départementale est chargée des investigations. La garde à vue devrait être prolongée dans la limite des quarante-huit heures, sa mauvaise pratique du français venant compliquer la progression de l’enquête. De nombreux témoins se succèdent pour apporter leur concours aux policiers. Hier, dans les heures qui ont suivi cette agression, la cellule d’urgence médico-psychologique du CHU se mettait à la disposition du corps enseignant, des parents et évidemment des enfants. Tandis que l’association Montjoye, dévolue à l’aide aux victimes, apportait également son concours.