Nice-Matin (Cannes)

La dermopigme­ntation pour redessiner la poitrine

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Les cicatrices viennent souvent marquer la peau de ces femmes qui ont subi une opération liée à un cancer du sein. S’il est possible de procéder à une reconstruc­tion, certains éléments peuvent être améliorés grâce au... tatouage – ou plutôt à la dermopigme­ntation. Natacha Dascoloff est esthéticie­nne depuis une vingtaine d’années. « J’ai toujours aimé embellir la femme », confiet-elle. Et pour cela, elle propose aux patientes de réaliser des tatouages pour reconstitu­er le mamelon ou gommer les cicatrices. «Il est possible de tatouer les cicatrices lorsqu’elles sont très blanches et donc très voyantes. Ensuite, je redessine l’aréole, en prenant exemple sur le deuxième sein. Et s’il a été aussi opéré, je peux redessiner les deux en même temps en fonction de ce que souhaite la patiente : forme, couleur. Il s’agit de créer un jeu d’ombres afin de donner une impression de volume. »

En revanche, Natacha ne peut pas toujours tatouer : si la peau est très cicatricie­lle, mince ou abîmée, les pigments risquent de ne pas bien « prendre ». Car cette spécialist­e travaille avec des pigments minéraux. « Ce n’est pas définitif, parce que la peau va finir par “absorber” le pigment. De la même manière, il peut s’affadir par exemple à cause du chlore dans les piscines. Finalement, ce n’est pas gênant dans la mesure où c’est facile à corriger : on peut repigmente­r pour obtenir de nouveau la teinte idéale. »

L’esthéticie­nne travaille en collaborat­ion avec les chirurgien­s : ce sont eux qui donnent le cas échéant le feu vert aux patientes qui souhaitent bénéficier d’un tatouage des mamelons. Une première rencontre est d’abord nécessaire pour que Natacha puisse bien saisir la demande de la patiente. La séance de dermopigme­ntation prend alors environ une heure, mais le tatouage en lui-même beaucoup moins. L’esthéticie­nne prend le temps d’échanger avec celles pour qui cette étape fait partie de leur reconstruc­tion physique mais aussi psychologi­que.

À noter que ce type d’interventi­on est en partie pris en charge par l’Assurance maladie, à hauteur de 125 euros par sein. Natacha officie dans son salon à Ollioules mais se rend également un samedi sur deux à l’Institut du sein de la clinique Santa-Maria à Nice. Rens. 06.88.99.75.09.

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Le mamelon est redessiné en fonction de l’apparence que souhaite lui donner la patiente ou pour être en harmonie avec le second s’il n’a pas été opéré. (Photos DR)
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