Nice-Matin (Cannes)

« On ne craignait rien »

- VINCENT MENICHINI

Noé Pamarot a passé le week-end sur la Côte d’Azur. Il a pris le temps de retrouver quelques potes. Ce soir, il sera sur la pelouse de l’Allianz Riviera pour un hommage bien mérité. Avant de s’envoler pour Tottenham, Pamarot a fait les beaux jours du Gym au début des années 2000. C’était la folie au Ray. Noé adorait. Avec José, Pancho, Sammy et les autres, ça blaguait, sauf l’instant des matchs. A l’époque, les attaquants adverses détestaien­t les affronter. Demandez à Ludovic Giuly ce qu’il en pense, lui qui pouvait voltiger face aux tacles du colosse. Aujourd’hui basé en Espagne, Noé Pamarot s’occupe d’une école de football féminin. Il a toujours des cuisses énormes et la voix douce. Souvenirs, souvenirs…

C’est quoi la vie de Noé Pamarot ?

Une vie d’entraîneur d’une école de football féminin et de père de famille. J’habite à Alicante, en Espagne depuis presque dix ans. Je vis à l’espagnole, ce n’est pas trop cher ici et le climat est encore mieux qu’à Nice. Je suis heureux.

J’ai passé mon diplôme d’entraîneur et aujourd’hui je peux officier sur le banc d’une Ligue . J’ai créé un club de foot féminin

(C.F INPRO sports) et cela occupe tout mon temps.

Il reste quoi de vos années niçoises ?

Que des bons souvenirs. La montée en D avec Sandro Salvioni, en , reste le moment le plus intense. On a joué les premiers rôles pendant de longues semaines, c’était improbable. On était lié, tous très proches, soudés, c’est ce qui faisait notre force. On voulait prouver qu’on avait le niveau pour la Ligue .

Personne ne vous attendait à un tel niveau…

On vivait un truc de fou. J’ai encore plein de nos matchs en tête. La victoire à Monaco, celle contre Marseille, dans un Ray en fusion, l’ouverture du score d’Everson au Parc des Princes.

C’était une vraie bande de potes ?

Oui, vraiment. On adorait aller jouer dans le Nord car ça nous permettait de rester à Paris après les matchs. Ça pouvait être chaud (il se marre)… Je faisais découvrir Paris aux Niçois. Il y avait quelques phénomènes dans ce groupe..

Sammy Traoré, c’était le plus fou ?

Forcément, tout le monde pense à lui mais on avait tous une part de folie. José (Cobos) était pas mal dans son style. Il y avait aussi Pancho (Abardonado) ,Pat Barul. Mais c’est vrai que Sammy n’avait honte de rien. Il nous faisait marrer, mais attention il bossait aussi, ce qui lui a permis de signer au Paris SaintGerma­in. C’était qui le technicien ? Romain Pitau était notre pièce maîtresse, le cerveau de cette équipe. Kaba (Diawara) nous avait beaucoup apporté également, comme Poussin (Meslin). Celui qui aurait pu faire mieux ?

Lolo Gagnier. C’est mon ami. Il avait vraiment quelque chose. Il marquait beaucoup de buts. Je suis un peu dégoûté pour lui. On le chambre encore avec l’histoire de la Roma. A l’époque, quand les Italiens ont racheté le club, ils voulaient qu’il signe là-bas. Cela ne s’est jamais fait alors qu’ils étaient vraiment à fond sur lui.

Ludovic Giuly, vous adoriez le prendre au marquage ?

(Il rigole). C’était un grand joueur, donc, on mettait des petites choses au point pour le contrer. Je ne le lâchais pas, car s’il

Noé Pamarot

Né le  avril  à Fontenay-sous-Bois. Ancien défenseur. Clubs successifs : Martigues (-), Portsmouth (-), Nice (-), Tottenham (-), Portsmouth (-), Hercules Alicante (), Grenade ().

m’échappait, c’était fini…

Si on vous parle du stade du Ray, vous pensez à quoi ?

Le Ray, c’est la BSN (Brigade Sud Nice). Ces chants dans ce petit stade, les fumigènes, c’était magnifique. Aujourd’hui, tout est interdit. On se sentait fort quand on jouait à la maison. On ne pouvait pas rêver mieux pour notre retour en Ligue . Honnêtemen­t, on aurait été moins performant dans un stade comme l’Allianz. Au Ray, on ne craignait rien.

Vous aviez mis quelques belles frappes de loin…

Oui, quelques-unes… À Lille, notamment... Mais je me souviens aussi de celui inscrit en Coupe Intertoto contre une équipe suédoise (Örgryte). À Niort, en D, j’avais marqué d’une belle frappe également.

Vos cuisses impression­naient…

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Pitau était notre pièce maîtresse”

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Le Ray, c’est la BSN, les chants, les fumigènes...”

Elles sont toujours pareilles (sourire).

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(Photo Patrice Lapoirie)
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