Déplacements urbains : un plan en route
La révision du Plan de Déplacements Urbains (PDU) est sur les rails. Les habitants de la Casa ont pu participer à quatre ateliers pour exprimer des propositions et initier des réflexions
Depuis 2008, et l’adoption du premier Plan de Déplacement Urbain (PDU), le tout premier de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis (Casa), beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Et beaucoup de voitures se retrouvent encore coincées dans des bouchons, surtout aux portes de la technopole ! Il est donc urgent de réviser, pour les dix ans à venir, ce PDU. En faisant appel aux principaux concernés : les habitants. « Nous n’avons pas voulu imposer des solutions toutes faites mais donner des axes », ont rappelé Jean Leonetti, président de la Caa et Thierry Occeli, en charge des transports et des mobilités au sein de l’agglo. La concertation, première étape, pour dépoussiérer un PDU dépassé.
Bilan : peut mieux faire
Depuis dix ans, tout n’est pas sombre, bien sûr. Les mesures mises en place, achevées ou en cours de réalisation, ont permis d’améliorer les services de transport en commun, avec la modernisation du réseau Envibus, la réalisation du pôle d’échanges d’Antibes, le bus-tram entre Antibes et Sophia, dont la première mise en service est prévue fin 2019, à Sophia@Tech, le réaménagement de la gare routière de Valbonne et des gares SNCF de Biot et de Villeneuve-Loubet. Le covoiturage, avec la création d’applications pour smartphone, a démarré. L’utilisation du vélo, avec l’aménagement de pistes cyclables et l’utilisation de l’assistance électrique, est encouragée avec le soutien dynamique d’associations, formant la Communauté d’usager du vélo à Sophia. Même coup de pouce pour faciliter la marche à pied, avec la réalisation de zones sécurisées, la piétonnisation des centres-villes…
Mais, on peut mieux faire. C’est du moins l’ambition affichée.
Plus d’intermodalité
C’est l’évidence. En matière de transport, une communauté d’agglomération ne peut pas fonctionner toute seule. Le futur PDU va approfondir un meilleur maillage du territoire, notamment pour l’aménagement de parkings-relais multimodaux (passage de la voiture au bus, au vélo ou au covoiturage). Un travail de meilleure cohérence menée avec les agglomérations voisines, notamment pour une coordination des trajets et des horaires entre les différents réseaux de bus. Une étude avec le Département est prévue cette année, en liaison avec Escota.
Inciter à changer les comportements
Pas question de bannir l’automobile hors les « murs » de Sophia Antipolis. Pour l’instant, du moins. Même si une proposition d’installer un péage a fusé parmi les propositions citoyennes… «Lesansvoiture n’existera pas. Il faut apprendre à l’utiliser avec justesse » insiste Thierry Occeli. Par exemple, en accentuant les plans de déplacements d’entreprise, interentreprises ou d’administration pour développer le télétravail, le décalage des horaires de sorties, etc.
La navette autonome de retour
La navette autonome, c’est-à-dire sans chauffeur, sera bientôt de retour à Sophia. Le VRA (Véhicule Routier Autonome) progresse. Après des tests l’an dernier, une nouvelle expérimentation en situation réelle aura lieu à Saint-Philippe. Sophia Antipolis veut confirmer son rôle de « laboratoire des mobilités innovantes ».