Nice-Matin (Cannes)

> Entreprise Acheter un local commercial

Peu connu du grand public, l’investisse­ment locatif commercial rapporte pourtant deux fois plus que le secteur du logement

- LOUISE TEMPIER ltempier@nicematin.fr

C’est un marché confidenti­el que peu de gens connaissen­t vraiment. Pourtant, la plupart des propriétai­res de locaux commerciau­x sont des particulie­rs. Et, avec raison, car les murs commerciau­x offrent de nombreux avantages.

En premier lieu, une rentabilit­é entre 6 et 9 % soit deux fois plus qu’en immobilier d’habitation. Et la stabilité est plus grande pour l’investisse­ur qui met en place un bail longue durée, de trois à neuf ans. En contrepart­ie, le loyer est plafonné et varie seulement selon l’indice Insee du coût de la constructi­on.

Moins d’impayés

Le bailleur comme le locataire bénéficien­t, par ailleurs, d’une grande liberté dans la rédaction du bail commercial. Certains gros travaux, certaines taxes ou encore les impôts locaux peuvent ainsi être déclarés à la charge du locataire. « Dans le logement, la réglementa­tion est très forte, explique Benjamin Mondou, directeur général de Century 21 Lafage Transactio­ns. Ily a beaucoup de normes à la charge du propriétai­re bailleur à respecter – et heureuseme­nt d’ailleurs. Dans l’immobilier commercial, les charges sont payées par le locataire. Et comme le local est son outil de travail, il fera le maximum pour le préserver. »

Les impayés sont également moins fréquents que dans l’immobilier d’habitation. Car si le locataire est défaillant, le fonds de commerce soit le capital du commerçant perd de sa valeur. En cas de problème de paiement, il peut aussi être mis en redresseme­nt ou en liquidatio­n judiciaire. « Cela a encore un côté rassurant pour le propriétai­re bailleur, approuve Benjamin Mondou. Il n’aura pas à subir une longue procédure d’expulsion sans revenus en cas d’impayés comme c’est le cas pour le logement. »

L’attrait de la gare du Sud et de Garibaldi

Les principale­s artères commerçant­es sont évidemment les plus favorables, elles sont dites n°1. Par exemple : l’avenue Jean-Médecin à Nice ou la rue d’Antibes à Cannes. Viennent ensuite les lieux n°1 bis et n°2.

« On a beaucoup de demandes autour de la grande halle à la gare du Sud à Nice, dans le carré d’Or qui a été revalorisé, sur les places Garibaldi et Ségurane ou dans le quartier de la Libération, énumère Benjamin Mondou. De manière générale, tous ces nouveaux quartiers réaménagés sont de bons endroits où investir. »

Les emplacemen­ts n°1 sont les plus prisés car le chiffre d’affaires y est pratiqueme­nt assuré et le local se louera ou relouera facilement. Si vous souhaitez investir dans des murs commerciau­x, préférez donc les centres-villes, les quartiers piétonnier­s, les alentours d’une station de métro ou d’un arrêt de tramway, tous les lieux de passage drainant les « clients » de vos futures locataires.

Mais, attention, contrairem­ent aux logements où les valeurs sont sensibleme­nt

égales pour des rues proches d’un même quartier, ici la valeur peut varier du simple au triple ou au quadruple pour des rues très proches.

Le rendement annuel d’un investisse­ment locatif commercial tourne autour de 8 à 10 % de la somme investie.

 ??  ?? Les emplacemen­ts n° sont les plus prisés. On les retrouve sur les artères commerçant­es des villes. A Nice, il y a notamment une forte demande pour les places Garibaldi et Ségurane et autour de la grande halle de la nouvelle gare du Sud. (Photo Franck Fernandes)
Les emplacemen­ts n° sont les plus prisés. On les retrouve sur les artères commerçant­es des villes. A Nice, il y a notamment une forte demande pour les places Garibaldi et Ségurane et autour de la grande halle de la nouvelle gare du Sud. (Photo Franck Fernandes)

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