Nice-Matin (Cannes)

Galderma « investit » sur le territoire

Le laboratoir­e, dont la suppressio­n des 543 postes à Sophia a créé l’émoi, déploie son plan de revitalisa­tion à InnovaGras­se et Biotech

- P. F.

Tiens, tiens, revoilà Galderma... En septembre 2017, l’annonce de la fermeture du site sophipolit­ain mettait en émoi – on les comprend – les 543 salariés du laboratoir­e pharmaceut­ique.

S’en est suivi un long combat, notamment porté par Nathalie Strauss, déléguée syndicale. Un feuilleton qui trouve, aujourd’hui, une suite sur le territoire du pays grassois.

Entre les transferts en Suisse (25 postes), le reclasseme­nt anticipé (214 postes) et 15 départs en retraite, le calcul est simple : il reste 289 personnes à « recaser ». Et c’est là que la CAPG (la Casa voisine est également impliquée) entre en jeu.

Un plan de revitalisa­tion a été mis en oeuvre, visant à (re) créer des emplois pérennes sur le bassin.

125 000 euros pour 289 salariés...

À cet effet, Galderma va soutenir financière­ment les entreprise­s hébergées au sein de la pépinière InnovaGras­se et de l’hôtel Biotech.

Une dotation qui s’élève à 125 000 €. Et qui était mise au vote des élus, lors de la dernière séance communauta­ire. Adoptée à l’unanimité, la délibérati­on a, néanmoins, soulevé l’interrogat­ion de l’élu d’opposition JeanMarc Degioanni (FN). «Je voudrais être sûr de bien comprendre... Contre le paiement de 125 000 €, les entreprise­s devront employer l’ancien personnel de Galderma ? »

Jérôme Viaud précise : « Non, ce sont plutôt les personnes licenciées qui peuvent créer leur entreprise et s’installer sur le territoire. » Trop sympa, Galderma...

Et le président, qui voit là une opportunit­é de « développem­ent économique », de s’appuyer sur un exemple concret : « Nous sommes allés rencontrer, hier [jeudi 7 février] à Biotech, Hanan OsmanPonch­et [ex-Galderma, donc, installée depuis octobre] des laboratoir­es PKDerm, qui travaille sur la peau humaine et les réactions allergique­s sur certains produits. » Une bonne chose de faite. Allez, plus que 288...

 ?? (Photo archives Sébastien Botella) ?? Les salariés du site sophipolit­ain n’avaient pas tardé à manifester leur colère, peu après l’annonce de fermeture en septembre 2017. Certains d’entre eux auront, peut-être, l’occasion d’aller de l’avant dans la pépinière ou l’hôtel d’entreprise­s grassois.
(Photo archives Sébastien Botella) Les salariés du site sophipolit­ain n’avaient pas tardé à manifester leur colère, peu après l’annonce de fermeture en septembre 2017. Certains d’entre eux auront, peut-être, l’occasion d’aller de l’avant dans la pépinière ou l’hôtel d’entreprise­s grassois.

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